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Gabon-Vaccin du Covid-19 : quid de l’application de la mesure sur le terrain ?

Lors d’un Conseil des ministres présidé par le Président de la République, il avait été décidé que seules les personnes vaccinées pouvaient circuler au-delà de 21 heures. Mais l’applicabilité de cette mesure sur le terrain, par les forces de l’ordre, demeure problématique.

La question de la sécurité est extrêmement prégnante au Gabon, et cela depuis longtemps. En effet, il ne se passe pas un seul jour sans que les populations ne se plaignent des actes d’insécurité liés aux larcins, aux braquages, aux assassinats et autres actes délictueux. Cette situation semble grandissante et non maîtrisable au point où les autorités du pays donnent l’impression d’être impuissantes.

Ainsi, face au faible taux de vaccination au Gabon, les autorités avaient pris la décision de mettre le pied le lancement d’une caravane itinérante de vaccination dans le Grand-Libreville. Les sites retenus pour la première phase de cette caravane sont les ronds-points de Nzeng-Ayong et de Mindoubé 1 (Commune de Libreville), le Marché du premier campement (Commune d’Akanda), le carrefour SNI (Commune d’Owendo) et le Rond-point du PK12 (Commune de Ntoum). Bien que volontaire, elle a pu permettre de vacciner 100.000 personnes, à ce jour.

Mais le hic, dans cette histoire, c’est l’applicabilité des mesures gouvernementales sur le terrain. Il est constaté, pour le regretter, que même les personnes vaccinées ne peuvent circuler au-delà de 21 heures, heure de l’entrée en vigueur du couvre-feu. Des heurts et autres brutalités sont signalés dans les différents check-points de la ville. A plus de 21 heures, vacciné ou pas vous êtes assujettis au même régime. « Je ne comprends plus rien dans ce pays. Il a été dit que les vaccinés peuvent circuler toute la nuit, mais aux postes de contrôle la mesure n’est pas respectée. Lorsque vous brandissez votre carte de vaccination, ils vous répondent qu’ils ne sont pas au courant de cette mesure. D’où le découragement qui gagne certains compatriotes à ne plus se faire vacciner », s’est indigné un travailleur de nuit.

Alors, dans ces conditions, qui comprendre, le gouvernement qui prend les décisions ou les forces de l’ordre censé les appliquer ? Cette situation vient mettre en lumière la récente enquête d’Afrobaromètre, qui indique que : « des proportions importantes de la population gabonaise ne se sentent pas totalement en sécurité dans leurs quartiers et leur maison, et la majorité estiment que la sécurité personnelle des citoyens s’est dégradée ».

K.D

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