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Gabon : Le couvre-feu à 18 heures, inadapté aux réalités du terrain

En décidant avec précipitation de ramener en moins d’un mois l’heure du couvre-feu de 22 heures, puis 20 heures à 18heures, le gouvernement gabonais n’avait pas tenu compte des réalités du terrain. Faute des voies de désengorgement à Libreville pour faciliter le retour des populations dans leurs domiciles respectifs, certains bus de Trans-urb transportent désormais les retardataires du couvre-feu de 18heures à 20heures 30.

Suite aux exactions récurrentes des forces de l’ordre, devenues les bourreaux des populations à Libreville et dans le reste du pays, depuis le retour du couvre-feu à 18heures, le gouvernement a décidé de trouver une bouée de sauvetage en mettant à la disposition des retardataires des bus de Trans-urb de 18 heures à 20 heures 30. Une décision qui prouve à suffisance que l’heure du couvre-feu ramenée à 18 heures, il  y a quelques semaines ne cadre pas avec la réalité sur le terrain.

A défaut de faire un rétropédalage officiel sur sa décision, le gouvernement, en affectant des bus de transport aux retardataires du couvre-feu, reconnaît implicitement ses errements sur la gestion de la pandémie du covid-19. Les pays africains moins touchés par le coronavirus, par rapport aux pays occidentaux, auraient dû se saisir de cette  opportunité en mettant l’accent sur le développement de leurs économies respectives pour tenter de  combler leur retard en la matière par rapport aux autres, au lieu de continuer à imposer aveuglement   des mesures barrières contre productives. Et si cette pandémie était véritablement présente au Gabon, quelles sont les dispositions prises par le gouvernement dans les villages en matière de prévention contre cette pandémie ? Les villageois du Gabon  portent-ils des bavettes pour se rendre dans leurs travaux champêtres respectifs ?  Pourquoi les pays développés plus touchés par la pandémie avec son corollaire de paralysie de l’activité économique voudraient-ils imposer ce même rythme à ceux du tiers monde moins affecté ?

la réponse est simple les pays occidentaux se sentant acculer par cette pandémie  ne voudraient pas que les autres pays se concentrent sur le développement économique de leurs pays respectifs pour rattraper leur retard, c’est pour cette raison qu’ils incitent les autres à  paralyser leurs économies à l’instar du Gabon pour maintenir ad vitam aeternam leur leadership. Pour preuve, malgré la pandémie, ce sont ces pays développés qui écoulent leurs bavettes médicaux, gels hydro alcooliques et autres vaccins à des coûts exorbitants à ces pays pauvres tout en dénigrant toute initiative venant d’eux à l’instar de la plante  Arteménésia de Madagascar qui aurait des vertus efficaces contre le covid-19,  et qui ne coûte pas cher pour se la procurer. Un aveuglement perpétuel des dirigeants africains qui continue de creuser davantage un écart abyssal avec leurs homologues occidentaux. Au regard de ce qui précède, on serait tenté de dire que les mesures barrières actuelles imposées au Gabon ne se justifient pas notamment le maintien du couvre-feu à 18heures qui risque d’augmenter plus de pauvres qu’autre chose.

                                                                NO

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