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Editorial : L’apologie du racisme

La députée de la France insoumise, Danielle Obono, française d’origine gabonaise, a été victime d’un acte de violence raciste d’une ampleur sans pareille par le journal de l’extrême droite ‘’Valeurs Actuelles’’. Représentée en esclave, l’hebdomadaire dépeint  l’élue nationale française dans une fiction raciste. Bien sûr, et comme à l’accoutumée, la France institutionnelle : de la présidence de la République, à l’assemblée nationale et autres anonymes, ont officiellement condamné cette souillure qui s’inscrit aux antipodes de la devise de la république française : Liberté Egalité Fraternité.

Pourtant, en France, plusieurs personnes de couleur: politiques, intellectuels, sportifs et autres sont systématiquement victimes de racisme. «ça fait trois ans que nous alertons », a expliqué Danielle Obono sur une chaîne de télévision française, au lendemain de cette attaque. Mais rien de concret n’est fait pour condamner ce barbarisme des siècles derniers. Rien, en dehors des simples condamnations verbales : «j’espère qu’en dehors des condamnations, les actes vont suivre », a suggéré la députée du 17ème arrondissement de Paris.

Il faut dire que ces derniers temps, le racisme est sous les projecteurs de l’actualité mondiale en occident. Aux États-Unis, la tension est très vive à Kanosha dans le Wisconsin, où un américain noir de 29 ans, Jacob Blake, a été grièvement blessé avec sept coups de feu à bout portant de la part d’un policier blanc. Quelques trois mois avant à Minneapolis, plus précisément le 25 mai 2020, un autre noir américain, Georges Floyd, la quarantaine, a été tué étouffé par un genou appuyé à son cou, œuvre d’un autre policier blanc.

Des actes publiquement condamnés, certes. Mais de simples condamnations qui ne peuvent éradiquer un phénomène qui prend de plus en plus de l’ampleur à travers le monde. Pas de solutions idoines pour éradiquer définitivement ce fléau social mondial.

Près de deux siècles après l’abolition officielle de l’esclavage, les conséquences de ce crime contre l’humanité sont toujours présentes. Triste réalité !

                                                      Jean-Yves Ntoutoume

 

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