Le personnel de la Marine marchande est en grève depuis près de deux semaines. Ces derniers réclament de meilleures conditions de travail. Même si elle n’est pas dirigée contre leur patron, ce dernier doit tout de même se faire du souci.
L’accalmie a été de courte durée à la Marine marchande. En effet, depuis deux semaines, le personnel a décidé d’entamer de nouveau un mouvement de grève devant les locaux de cette entité sous tutelle technique du ministère des Transports.
Les grévistes réclament de meilleures conditions de vie et de travail ainsi que le paiement de deux trimestres de primes. ” Cette grève n’est pas dirigée contre la personne de monsieur Fidèle Angoue Mba, notre directeur général… “, a tenu à préciser Serge Alain Moussounda, secrétaire national du syndicat national des agents de la Marine marchande (Synamm).
Parmi les points de revendications, il y a, entre autres, l’organisation des Etats généraux de la Marine marchande etla construction d’un siège, car celui d’Owendoétant une location, et dont le coût annuel est énorme pour cette entité. Pour les primes, il s’agit des arriérés des frais de visite aux agents du service de signalisation maritime et le retour de la prime de rendement suspendue et dont deux trimestres ne sont pas soldés. Les agents réclament également l’intégration du service de la signalisation maritime au sein de la direction générale de la Marine marchande. Ils veulent aussi des explications sur le retrait de 100% des recettes de la Marine marchande par l’Etat.
Mais selon une source de la direction générale, s’agissant du paiement des primes, le blocage provient du Trésor public. « La mise à disposition de la ristourne issue de nos recettes est assujettie aux mécanismes d’orthodoxie financière régissant la gestion des deniers publics. Toutefois, des voies d’allègement sont en cours de négociation avec les services compétents. La résolution de ces principales difficultés entraînerait une accalmie pérenne au sein de la DGMM », affirme un collaborateur du DG. Avant de poursuivre : « Nous avons trouvé une structure totalement paralysée, marquée par un climat de grève. Il fallait donc, dans un premier temps, faire l’état des lieux et un compte-rendu exhaustif à la hiérarchie pour une résolution à court, moyen et long termes des problèmes ». Parmi ces résolutions, il y a entre autres : « le recouvrement encourageant versé dans les caisses du Trésor Public via l’Agence Comptable, en dépit de la situation économique difficile accentuée par la pandémie de la COVID-19 ; relèvement du taux de la ristourne des recettes de la DGMM de 0 à 40% ; organisation médiatisée de la journée citoyenne le 05 avril 2021 ; participation effective et multiforme de la Direction Générale à la fête du Travail, le 1 er Mai 2021, organisée par le SYNAMM ; tournées provinciales dans les Délégations de l’Estuaire et de l’Ogooué-Maritime respectivement du 20 au 21 novembre 2020 et du 08 au 12 juillet 2021 ».Reste seulement à savoir si ces points soulignés ont trouvé une oreille réceptive.
Bien que cette grève ne soit pas dirigée contre Fidèle Angoué, pour une grande opinion, lorsqu’une entité fait la Une du quotidien l’Union, cela est synonyme d’un départ proche du patron des lieux. Au lendemain de sa parution au quotidien nationale l’union, pour certains, Fidèle Angoué Mba est déjà sur une chaise éjectable.
Vrai ou faux, l’avenir nous édifiera, car il n’y a pas de vérité que le temps ne révèle.