C’est avec résignation que le vieux, Eric Akomo, s’est résolu à emprunter la voie de la communication, après avoir usé de tous les moyens légaux en sa possession pour obtenir un billet de transport pour ses meubles bloqués à Libreville depuis son affectation à Oyem en 2019.
Eric Akomo est un contrôleur des Postes et télécommunications et a pour matricule 157.926. C’est par décret N° 000250/MCENP/SG/DCRH/SAGP, portant mutant d’un agent, que ce dernier a été affecté à Radio 9, à Oyem dans la province du Woleu-Ntem. Fort de cette situation, au mois de mai de la même année, ce dernier a effectué sa prise service. Ayant effectué le déplacement pour Oyem avec le simple nécessaire, il va introduire, auprès de la Direction générale du Budget, comme il est d’usage, le 1er octobre 2019, une demande de titre de transport pour acheminer ses effets restés à Libreville. Cette demande est demeurée sans suite.
Le 19 octobre 2020, bis repetita, Eric Akomo a, de nouveau, introduit une autre demande de titre de transport à la même direction générale du Budget. Il s’en est suivi d’une autre le 1er avril 2021 puis le 05 février de la même année. Toujours sans suite. Pour étayer son dossier, Eric Akomo s’est bien rapproché de l’agence de transport Transporteur Voyage qui lui a délivré une facture proforma dont le montant s’élève à la somme de 1.397060 FCFA.
Au moment où nous mettons sous presse, les effets de Monsieur Akomo se détériorent sans qu’une solution ne soit trouvée à ce problème. Ne pouvant plus supporter une telle situation, et après avoir observé un manque de considération de la part des agents du Budget que ce dernier s’est résolu à porter l’affaire en public. En empruntant ladite voie, ce dernier espère ainsi toucher le cœur du Directeur général du Budget pour qu’il puisse signer ce titre de transport qu’il désire tant. Comment comprendre qu’un agent affecté à l’intérieur du pays ne puisse point bénéficier d’un titre de transport de ses effets, alors que ces titres sont distribués à d’autres fins et à des personnes qui ne doivent pas en bénéficier, s’est-il interrogé ?
Il est à noter que pour recouper l’information, nous nous sommes rapprochés du service concerné qui nous a dirigé du côté des services du Patrimoine. Sur place, il nous a été spécifié que seul le Directeur général du Budget signe les titres de transport et les remet au Trésor public pour paiement. Il n’y a pas un autre cheminement à suivre que celui emprunté par Eric Akomo. Devant cette réalité, l’on ne saurait où se trouve la vérité. Pendant ce temps, le pauvre vieux Eric Akomo, qui ne souhaite qu’entrer en possession de son titre de transport depuis près de 3 ans, continue de se lamenter, sans qu’une solution définitive ne soit trouvée à son problème.
Osons espérer que cette publication trouvera un écho favorable auprès des agents et du Directeur général du Budget pour trouver une solution au problème du vieux Akomo.
Karl Dhorian
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