Dès son arrivée au ministère de la Santé, comme tout bon ministre gabonais, Guy Patrick Obiang Ndong avant pris sur lui la résolution du problème des malades mentaux qui errent à travers la ville. Dans une adresse dithyrambique, ce dernier avait promis un laps de temps déterminé pour débarrasser la ville des fous. Mais depuis lors, rien. Bien au contraire, au rond-point de Nzeng-Ayong, dans le 6e arrondissement, et bien d’autres coins de la ville, certains ont décidé de confisquer des lieux publics.
Après des promesses non tenues, le déambulement des malades mentaux a bel et bien repris dans les rues de la capitale gabonaise, entretenant une image avilissante de la ville. Comme pour mieux marquer leur présence, certains coins de la capitale gabonaise sont envahis par ces dangers permanents. C’est le cas au rond-point de Nzeng-Ayong où un jeune qui habite bien à quelques encablures dudit lieu a occupé un des bancs publics qui lui sert désormais de meuble et de dortoir, semant un bazar indescriptible.
Pourtant, l’on se souvient que, quelques jours après sa nomination, le sémillant ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong, avait tout de suite promis de s’attaquer à la présence des malades mentaux dans les rues de la capitale gabonaise. Une opération de traque de ces derniers fut même lancée. Hyper médiatisée, ladite opération sporadique ne mit que le temps d’un feu de paille. L’exemple de ce malade de Nzeng-Ayong et, de l’Université Omar Bongo, sont encore là pour faire mentir les plus optimistes.
Karl Dhorian