La crise de la Covid-19 qui frappe le monde, en général et le Gabon, en particulier, donna lieu, à l’introduction de nouvelles taxes et à l’augmentation de celles existantes. Selon l’AFRAA, on ne dénombre pas moins de 200 taxes et redevances aéronautiques en Afrique. Une prolifération qui asphyxie dangereusement l’environnement opérationnel.
Les prix des billets d’avion pour les déplacements au Gabon devraient connaître une flambée dès le 27 juillet prochain. C’est la conséquence de l’entrée en vigueur d’une nouvelle taxe dite « redevance passager ». Une taxe décidée par le gouvernement en avril dernier, elle sera collectée par les compagnies aériennes et les sociétés émettrices des billets de transport pour les vols commerciaux au départ et à destination du Gabon. Les sommes ainsi recouvrées, en qualité de redevables légaux, seront reversées « à la recette des impôts territorialement compétente ; au plus tard le 20 du mois suivant celui au cours duquel ces ventes ont été réalisées », informe le directeur général des Impôts, Gabin Otha Ndoumba. D’après les autorités, le produit de cette collecte sera affecté au financement du projet d’aménagement de l’aéroport de Libreville.
Ainsi, les nouveaux tarifs, sur les vols internationaux à destination ou en partance du Gabon d’une durée excédant 2 heures, sont de 32 798 FCFA (50 EUR) par passager en classe économique, 39 357 FCFA en classe affaires et 65 596 FCFA en première classe. Pour les vols de moins de 2 heures, les nouveaux tarifs fixés sont 26 239 FCFA par passager en classe économique, 32 798 FCFA en classe affaires et 42 638 FCFA en première classe.
Un fardeau supplémentaire ajouté aux usagers dans un environnement opérationnel déjà asphyxié par un protectionnisme nocif. Ces taxes réduisent, en effet, le rendement potentiel de l’investissement, de sorte que les compagnies aériennes ne puissent sereinement développer leur plan d’affaires. A coup sûr, avec cette nouvelle taxe, on va assister à la mort lente de l’aviation civile au Gabon.
Karl Dhorian