Devenu, depuis quelque temps, un modèle de gestion des forêts en Afrique centrale, avec la création de 13 parcs nationaux, le Gabon vient d’être sollicité par le Fond mondial pour l’alimentation pour mettre au point une méthode d’estimation de la dynamique des forêts. Cette méthode consistera à faire recours à des solutions informatiques et des outils open source pour cartographier les perturbations et quantifier les principaux moteurs de la dégradation des forêts du bassin du Congo.
L’Agence gabonaise d’études et d’observations spatiales (Ageos) informe qu’elle a été sollicitée par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans le cadre du projet baptisé« Estimation de la déforestation et de la dégradation des forêts et des facteurs directs actuels et historiques associés à ces processus à l’aide de Sepal », en Afrique centrale. Le Sepal est la plateforme de surveillance forestière de l’organisme onusien.
Le Gabon est considéré comme un modèle en matière de gestion des forêts en Afrique centrale. A preuve, la Norvège a récemment décidé d’octroyer au pays un financement de 17 millions de dollars, soit environ 9,3 milliards de FCFA pour son engagement en faveur de la protection de ses forêts. Cette enveloppe est la contrepartie du carbone supplémentaire séquestré entre 2016 et 2017, grâce aux mesures mises en œuvre au Gabon dans le but de lutter contre la déforestation.
Il est rappelé qu’environ 3,4 millions de tonnes de ce carbone ont été séquestrés par le Gabon au cours de cette période. Cette manne financière va être remise au Gabon à travers l’Initiative pour la forêt d’Afrique centrale (Cafi), un fonds créé en septembre 2015, et géré par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) et dont la Norvège est le principal bailleur.
Karl Dhorian