Ayant programmé son rendez-vous habituel pour le samedi 29 mai dernier, au terrain de basket-ball d’Awendjé, dans le quatrième arrondissement de Libreville, les membres de Dynamique Unitaire ont été surpris de trouver les forces de l’ordre sur ces lieux. Interdits d’y accéder, la DU, a tenu finalement son AG sur la voie publique, non loin de son siège.
Afin de respecter leur organigramme de retrouvailles habituelles, les membres du regroupement syndical Dynamique Unitaire, s’étaient donné rendez-vous au terrain de basket d’awendjé, lieu habituel de leurs rencontres. Sur place, ils ont été surpris par une forte présence des agents de force de l’ordre, qui avaient visiblement pour ordre, d’empêcher tout rassemblement de cette centrale syndicale, pourtant dans un endroit privé.
Pour le président de DU, cela sonne comme une énième dérive de la part d’un pouvoir « hors la loi qui brille par la confiscation des libertés. Nous sommes dans un pays dirigé par des hors la loi. Ils préfèrent nous déguerpir d’un lieu privé et sécurisé pour nous donner la possibilité de tenir sur la voie publique avec le risque de perturber la circulation.»
Déterminés à tenir leur rencontre, Jean Rémy Yama et les siens ont finalement investi la voie publique de leur siège, où ils ont finalement tenu leur AG. Finalement, Jean Rémy Yama et les siens ont déposé, ce lundi 31 mai, un préavis de grève sur la table du gouvernement et programmé plusieurs sit-in, tant à Libreville qu’à l’intérieur du pays.
Parmi les points qui fâchent, il y a, entre autres : « la régularisation immédiate de toutes les situations administratives et financières dans la Fonction Publique, conformément à la décision de la Cour Constitutionnelle du 30 octobre 2018 qui annule les mesures d’austérité. Le paiement de la Prime d’incitation à la performance (PIP) du deuxième trimestre 2015 aux agents des ministères toujours en attente; l’arrêt immédiat des pensions provisoires et l’arrimage de la pension de retraite au Nouveau système de rémunération (NSR) par la Caisse des pensions et des prestations familiales des agents de l’Etat (CPPF) ; un échéancier d’apurement de la dette de l’Etat auprès de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) ; le reversement de la main d’œuvre non permanente (Monp) dans la Fonction publique conformément aux résolutions du Dialogue social d’Angondjé de 2014-2015 et la prise en compte de toutes leurs cotisations sociales et patronales CNSS dans le calcul de leur pension par la CPPF.
Patrick Pasteur Obiang