L’Ecole Nationale des Arts et de Manufacture située au PK11, sur la route nationale1 de Libreville, est au bord de la fermeture définitive.
De 200 étudiants en 2016, cette école ne compte à ce jour que 20 étudiants dans ses effectifs. Une situation qui découle de la suspension des concours officiels d’admissions dans les grandes écoles publiques au Gabon depuis plus de 5 ans pour raisons de crise économique.
Rien ne va plus à l’Ecole Nationale des Arts et de Manufacture de
Libreville. Cette école créée en 1982 par Feu Président de la
République Omar Bongo Ondimba, est aujourd’hui en état de déliquescence avancée à en juger la vétusté de ses bâtiments et des hautes herbes qui l’entourent. Un décor abject synonyme d’un malaise profond dont l’Etat n’arrive pas à trouver de thérapie curative rapide malgré les cris d’orfraie récurrents de son personnel administratif et professoral.
Aujourd’hui, l’ENAM ne compte que 20 étudiants en fin de cycle contre 200 en 2016, soit un dégraissage exponentiel de 90% des effectifs. Un désintérêt des pouvoirs publics vis-à-vis de cette école depuis des lustres qui inquiète plus d’une personne.
Pour tenter d’inverser cette tendance agonisante, plusieurs
mouvements de grève ont été organisés par le personnel enseignant et les étudiants pour attirer l’attention des pouvoirs publics. Mais apparemment les lignes n’ont pas trop bougé malgré les assurances « balbutiantes » récentes de sa Direction Générale sur les ondes d’une Radio locale.
L’Etat devrait tout faire pour sauver cette école, unique en son genre dans le pays, voire de la sous-région, en relançant les concours d’admissions et en lui dotant d’un budget de fonctionnement digne de son rang. Dans le cas échéant, c’est le gouvernement de la République qui risquera de porter à jamais les marques indélébiles de sa fermeture définitive dans le monde éducatif gabonais. Un « génocide intellectuel » que les générations futures ne lui pardonneront certainement pas.
RMON
