Le 12 mars dernier, la Société gabonaise de transport (SOGATRA), a tenu son Conseil d’administration, sous la direction de sa présidente du Conseil d’administration, Nadine Murielle Ogoula Obiang. Au menu de ce conclave, l’adoption du projet de budget pour l’année 2025, mais aussi le renouvellement du parc automobile vétuste et la question de la gratuité des transports en commun en vigueur depuis la pandémie de la Covid-19.
Par Sylvain Obame
Trois points essentiels ont animé la réunion du Conseil d’administration de la Sogatra qui s’est tenue le 12 mars dernier, sous la direction de Nadine Murielle Ogoula Obiang, Présidente du Conseil d’Administration.
Il s’est agi d’abord au cours de statuer sur le projet de budget pour l’année 2025, qui a été arrêté à l’unanimité à 8,965 milliards. L’adoption de ce projet de budget répond au souci de redynamiser la Sogatra, afin qu’elle retrouve ses lettres de noblesse dans le transport en commun.
Ensuite, la question du renouvellement du parc automobile de cette entité a été abordée par les administrateurs. Élément crucial pour relever la Société gabonaise de transport qui, depuis plusieurs années, fonctionne avec un parc automobile vétuste et très insuffisant. Le renouvellement du parc automobile est une urgence, il viendra considérablement dynamiser l’efficacité opérationnelle de cette Société qui a longtemps fait la fierté du pays. La PCA a ainsi lancé un SOS aux autorités, « Le parc automobile est vieillissant, nous demandons à l’Etat d’aider la Société, qui connaît aujourd’hui des difficultés financières. Elle ne peut plus directement accéder à l’achat de nouveaux bus ».
Enfin, l’épineuse question de la gratuité des transports en commun instaurée depuis la pandémie de la Covid-19 a été mise sur la table. Depuis 2020, le transport dans les bus de la Sogatra est entièrement gratuit et ce, jusqu’à lors. Bien que saluée par les usagers, cette mesure plombe considérablement le fonctionnement de cette société. Une situation que la PCA n’a pas manqué de souligner, « La gratuité, nous le disons depuis fort longtemps, ne nous arrange pas. Cette question plombe vraiment le fonctionnement de la structure et c’est pour cela que nous appelons les autorités à étudier des mécanismes pour que la Sogatra puisse de nouveau fixer une tarification payée».
Il est clair que des mesures immédiates doivent être prises pour rajeunir le parc automobile vétuste au risque de voir l’entreprise publique du transport en commun gabonais disparaître peu à peu. La question du retour au tarif payant doit être envisagée pour un meilleur fonctionnement de la Sogatra. Reste maintenant à savoir comment les usagers vont accueillir cette nouvelle, si elle est entérinée.