Cumulant déjà 10 ans en qualité de temporaires à la Mairie de Port gentil dans la province de l’Ogooué Maritime, les temporaires ont investi les lieux pour exiger la délivrance d’un contrat de travail.
Bien que Gabriel Tchango et autres soient partis, les temporaires de la Mairie de Port Gentil ne comprennent toujours pas pourquoi la délégation spéciale de cette institution municipale est incapable de régulariser leur situation. Contre leur vie misérable, les temporaires ont investi les lieux récemment pour dénoncer non seulement les salaires insignifiants, mais surtout revendiquer la délivrance d’un contrat de travail digne de ce nom. Une revendication qui fait suite au fait que depuis 10 ans déjà, ces temporaires sont toujours considérés comme des employés extérieurs de cette institution municipale.
Mais pire, depuis l’arrivée de la délégation spéciale, ils ont été renvoyés pour aller tourner les puces à la maison. «Assis à la maison, nous n’arrivons pas à scolariser, à éduquer nos enfants et vous voulez que nous allons voter Oui au référendum ? Jamais !», a déclaré la responsable du collectif Roslaine Madeleine Onanga Charbonnier.
Il faut dire que sous l’ère des précédentes équipes, ces agents temporaires étaient payés à la main, soit 100.000 de francs Cfa. Avec un tel salaire, ils avaient du mal à joindre les deux bouts. Pourtant, reconnaissent-ils, ils ont été à la hauteur de leur tâche. «La ville de Port-Gentil est entretenue, balayée et curée par le corps du service technique que nous représentons. Nous voulons travailler et nous n’allons pas arrêter parce que la mairie reconnaît certaines personnes et pas nous».
«Nous sommes toujours mécontents parce que notre situation n’a toujours pas été réglée», a fait savoir madame Onanga Charbonnier.
Pour mieux se faire entendre, les agents temporaires ont décidé de faire une marche pacifique dans les jours qui viennent.