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Gabon : la Polyclinique Biyoghe dans un coma profond

Avec un plateau technique en lambeau, un personnel traînant plus de deux ans de salaires impayés, un bâtiment et des installations en ruine, la polyclinique Biyoghe est plongée dans un coma profond. 

Créée, il y a plus de trois décennies, la polyclinique Biyoghe faisait la fierté dans le milieu médical au Gabon. Ses installations, ses équipes médicales et son service de proximité, faisaient des jaloux. A l’époque, la structure était d’ailleurs l’une des seules structures d’hospitalisation privée de Libreville. Les femmes y donnaient naissance, des usagers se faisaient soigner dans la quiétude.

Sauf que depuis bientôt 5 ans, la structure bas de l’aile. Du moins depuis qu’elle est aux mains des gestionnaires qui n’ont aucune connaissance sur la gestion d’une entité de ce genre. S’il est vrai que la polyclinique n’accueille plus grand monde depuis deux ans déjà, cette situation est due à une absence d’un plateau technique digne de ce nom.

A ce jour,  il est difficile de trouver l’essentiel, à l’exemple de perfusion, des lits d’hospitalisation et un personnel encore dévolue à tâche comme avant. Pourtant, au regard des revendications des agents, tout porte à croire que la structure a bien enregistré des entrées d’argent, mais qui semblent avoir servi à d’autres fins.

Conséquence ; son personnel traîne plus de deux ans d’impayés de salaire. Une situation qui a pour conséquence, des impayés de loyers et des maladies entre autres. D’ailleurs, privée de ses émoluments de fin du mois, une infirmière a failli passer de vie à trépas. Traînant une pathologie nécessitant une évacuation, c’est au Maroc, qu’elle a été admise. Là encore, avec beaucoup de difficultés.

Il faut dire qu’après la mort de son fondateur, Dr Biyoghe, la gestion de la structure avait été confiée par des proches de la famille. Ont-ils bien géré ce patrimoine ? La réponse, c’est non. De première structure de référence au Gabon, la polyclinique Biyoghe est passée, loin dernière d’autres structures qui ont désormais pignon sur rue, à l’exemple de la polyclinique Chambrier.

 

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