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Dette intérieure : Règlement à géométrie variable

Plusieurs opérateurs économiques écartés du processus de règlement de la dette intérieure de l’Etat au motif qu’il s’agirait d’une dette contentieuse, sont montés au créneau pour fustiger cette attitude. 

Elles sont nombreuses ces petites et moyennes entreprises écartées du règlement de la dette intérieure, constituées en collectif dénommé, Collectif des entreprises créancières de l’Etat gabonais (CECEG) : International Business Africa (IBA), dont le montant de la créance s’élève à 7 milliards 778 millions 727 mille 692 FCFA, qui a pour entité débitrice la mairie de Libreville ; International d’études et de services (IES) à qui l’Etat gabonais doit la somme de 5 milliards 977 millions 765 mille 565 FCFA, Antigone dont le montant de créance s’élève à 2 milliards 181 millions 956 mille 692 FCFA avec pour entité débitrice est l’hôtel de ville de Libreville.

Pourtant, après sa prise du pouvoir, le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, avait donné injonction au ministère de l’Economie de procéder au paiement intégral de la dette intérieure. Sauf que ce processus va connaître quelques remous du fait que certaines entreprises ont purement et simplement été écartées. Une situation qui plombe ces entités dont plusieurs ont été contraintes de fermer boutique, avec pour conséquence: la mise de plusieurs jeunes gabonais au chômage. Une situation que dénonce le porte-parole du collectif des entreprises créancières de l’Etat gabonais (CECEG), Jean Ntoutoume Ngoua.

Dans un entretien accordé à notre consœur La Cigale Enchantée, le 15 février dernier, l’homme d’affaires indique : « la situation économique difficile vécue par les PME/PMI gabonaises découle, principalement, du non-respect des lois régissant les contrats entre l’Etat, ses différents démembrements (autorités administratives indépendantes, collectivités locales et territoriales) et les opérateurs économiques nationaux. Les autorités politiques ont trop souvent privilégié des considérations subjectives, entendez politiques, régionales ou ethniques, au détriment du strict respect des lois en vigueur. Cette approche a, considérablement, fragilisé nos entreprises nationales et, parfois même, conduit à leur extinction, faute de soutien adéquat. Ainsi, l’avènement du CTRI à la tête de notre pays constitue, à cet égard, un sérieux espoir de renouveau politique, économique et social dans l’intérêt supérieur du Gabon. Ensuite, nous avons accueilli avec beaucoup d’enthousiasme certaines décisions ».

Non sans fustiger le refus de l’Etat gabonais de régler les factures des entreprises, alors que pour beaucoup d’entre elles, les dossiers faisant l’objet de litige avaient déjà été traités par la justice gabonaise. Laquelle avait donné raison à ces entreprises. Une décision de justice qui, de facto, devrait permettre que ces entreprises soient prises en compte, sans que le règlement ne souffre d’aucune contestation.

LMA

 

 

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