Le chef de l’état sénégalais était face à la presse nationale ce jeudi. Il a décidé de quitter le pouvoir dans les délais constitutionnels.
« Après le 2 avril, je vais quitter mes fonctions de président de la république du Sénégal. Il n’est pas question de dépasser mon mandat constitutionnel« , a indiqué Macky Sall face à la presse, ce 22 février au palais présidentiel.
« Si on trouve un consensus lors du dialogue, la date de l’élection sera fixée« , a-t-il poursuivi, en précisant que si pendant la concertation un consensus ne se dégage pas, « le conseil constitutionnel va décider » de la date des élections.
Prévue pour se tenir en début de semaine prochaine, la concertation sénégalaise réunira la majorité, l’opposition, les candidats recalés au parrainage et les forces vives de la nation. « Le Sénégal a besoin de pardon, de réconciliation, de la paix et de la stabilité », a souhaité M.Sall.
Le 3 février dernier, la veille du début de la campagne électorale, le président sénégalais a pris le Landerneau politique et l’opinion à contre-pied, en décidant de reporter les élections qui devaient se tenir ce 25 février.
Une annonce qui a mis le pays en ébullition. L’opposition a initié une série de manifestations pour contester ce qu’elle a considéré de décision inique. Les députés du camp présidentiel, ont voté le projet de report des élections. Puis, le 15 février, le conseil constitutionnel est venu officiellement s’opposer au vœu présidentiel. Tout en demandant la tenue des élections « dans les meilleurs délais ».
Une décision qui a poussé Macky Sall à renoncer à son funeste projet de s’offrir dix mois supplémentaires au sommet de l’état : « j’ai pris acte« , a-t-il réagi suite à la décision de la haute juridiction.
La libération des prisonniers politiques initiée par le chef de l’état se poursuit. Et le président Sall n’exclut pas la libération d’Ousmane Sonko et de Bassirou Diomaye Faye, deux figures de proue de l’opposition sénégalaise.
Junior Akoma