Plusieurs promotions des professeurs de l’enseignement du second degré des Sciences et techniques documentaires, sorties de l’École normale supérieure, ont fait le pied de grue la semaine dernière au cabinet du ministre de l’Éducation nationale. Ils demandent à réintégrer leur corps d’origine.
Pour leur intégration à la Fonction publique, beaucoup d’entre eux ont été admis comme enseignants des Sciences et techniques documentaires et d’autres comme documentalistes administratifs. Ce qui est anormal, estiment ces enseignants, qui ont récemment fait le pied de grue devant le cabinet de la ministre de l’Éducation nationale, Camélia Ntoutoume.
En effet, depuis 2019, les enseignants documentalistes, encore appelés Enseignant des Sciences et Techniques Documentaires, des promotions 2015, 2016, 2017, jusqu’à 2020 s’offusquent du comportement de la tutelle, et même celui de la Fonction publique, qui semble remettre en cause leur formation. Alors qu’ils ont pourtant été formés à l’École normale supérieure. « Comment remettre en cause notre formation alors que nous sortons de l’ENS ? Comment comprendre que dans le cadre de nos formations, d’autres sont reconnus comme des enseignants documentalistes de l’enseignement du second degré et d’autres comme documentalistes ?» , s’est demandé le collectif.
En 2019, au moment de leur prise de service au ministère de l’Éducation nationale, certains d’entre eux ont été recrutés comme enseignants documentalistes dans l’enseignement du second degré et d’autres simplement comme documentalistes administratifs, ce qui est une erreur. Il n’y a personne qui a été formé comme documentaliste. « Nous avons été formés comme enseignant des Sciences et Techniques Documentaires ». « C’est une erreur que nous avons demandé à la tutelle de rectifier, mais jusqu’à ce jour rien n’a été fait ». Une situation qui cause un problème dans la codification de ces enseignants dans la Fonction publique.
Aux dires de ce collectif d’enseignants, la question aurait d’ailleurs été abordée par la ministre de l’Éducation nationale, lors de l’annonce de la disponibilité de 1000 postes budgétaires dans l’enseignement. Elle avait demandé que cela soit rectifié au niveau de la Fonction publique, plus de deux mois après, cette erreur n’a pas été réglée. « Nous demandons réparation sur une situation qui nous cause préjudice. Nous ne comprenons pas qu’au niveau de la Fonction publique, pour des personnes qui ont été formées dans la même discipline, ils ont été recrutés de manière différente ».
« A la fonction publique, ils ne sont pas reconnus comme enseignants, au prétexte qu’ils n’utilisent pas la craie, mais plutôt comme des administratifs, ce qui fait que leur intégration à la Fonction publique est retardée, malgré les multiples promesses », souligne une source proche du dossier.
En situation d’irrégularité, ces enseignants promettent de faire du bruit, pour rentrer dans leur droit.