Ayant vu sa candidature invalidée par le Centre gabonais des élections, ce pour des raisons « fallacieuses », selon le Général d’armée à la retraite, Jean Boniface Asselé Dabani, a, au cours d’une conférence de presse au siège de son parti à Libreville, ce mercredi 26 août, bombé le torse. Obstiné à briguer le mandat présidentiel, pour dit-il, « rendre la dignité aux gabonais », le président du Centre des libéraux réformateurs, a déposé un recours à la Cour Constitutionnelle et promet d’ester en justice, toute personne qui serait à l’origine du retrait de sa candidature.
Alors que le 17 juillet dernier, le président du Centre gabonais des élections avait indiqué avoir déjà validé 20 candidatures, Jean Boniface Asselé Dabani, s’est dit surpris de savoir que, quelques jours après, le même CGE ait finalement validé 19 candidatures, « et c’est la mienne qui a été rejetée ». Que s’est-il passé au CGE ? Qui est le contestataire de la candidature de Jean Boniface Asselé Dabani ? Autant d’interrogations qui taraudent les esprits des cadres et militants du CLR, mais dont le CGE est incapable de répondre à ce jour.
Quoiqu’il en soit, malgré un acharnement à vouloir nuire à cet oncle maternel de l’actuel président de la République, Jean Boniface Asselé Dabani , reste droit dans ses bottes. Obstiné à briguer le mandat présidentiel et assurant avoir déposé un dossier complet de candidature, le Général à la retraite ne désarme pas, bien au contraire: « Mon dossier était bien complet et recevable ».
Selon les arguments brandis par le président du CGE, Michel Stéphane Bonda, celui qui a contesté la candidature de Jean Boniface Assélé, est le regroupement auquel faisait partie sa formation politique, la majorité présidentielle et sociale pour l’émergence. Dans le dossier de contestation de la candidature de Jean Boniface Asselé Dabani, un récépissé de regroupement de partis politiques signé du ministre de l’intérieur y figure. Or, affirme le patron du CLR, à aucun moment, il n’a eu vent de l’existence de ce récépissé, dont-il conteste « l’entête non conforme à celui de délivrance de récépissé, le siège social sans boîte postale, l’absence du Centre des libéraux réformateurs remplacé par le Cercle des libéraux réformateurs, la présence des personnes physiques n’ayant pas qualité des partis politiques, et la présence d’association n’ayant pas qualité de partis politiques ». Le tout, a-t-il fait savoir, en violation des articles 27, 28, 29 et 30 de la loi n°0016/2011 du 14 février 2012 portant modification de la loi n°24/96 du 6 juin 1996 relative aux partis politiques.
Selon les arguments de Jean Boniface Asselé Dabani, la majorité présidentielle a été créée le 9 avril 2010. Son récépissé définitif délivré le 1er juillet 2022, soit 12 ans après. Après 12 ans de présence dans ce regroupement, le CLR a manifesté sa démission par écrit le 26 juin 2023. « À la date du dépôt de ma candidature le 16 juillet 2023, le CLR n’était plus membre de cette majorité conformément à l’article 20 de la charte ». Ainsi, a-t-il appuyé «ma qualité de membre de la majorité se perd par démission écrite ». Tout comme, la candidature d’un membre à l’élection présidentielle contre le président de ce regroupement se perd tout naturellement.Conscient que les raisons données par le CGE et ses contestataires visent un seul objectif: mettre hors course sa candidature pour la présidentielle, Jean Boniface Asselé assure avoir saisi la Cours Constitutionnelle et va ester en justice toute personne qui serait derrière le rejet de sa candidature.
A la question de savoir si la réponse de la Cour ne lui est pas favorable. Jean Boniface Assélé répond. « Il n’y a pas de raison que je ne sois pas candidat. Et si c’était le cas, je ne suis plus membre d’aucun bord. Je suis au centre, donc au côté du peuple gabonais. Je veux rendre aux Gabonais leur dignité. « Je ne céderai ni à une pression ni à une menace ni à aucun chantage ni à aucun marchandage et encore moins à un achat de conscience ».
D’ailleurs, pour Jean Boniface Assélé Dabani, si la majorité était un regroupement légal des partis politiques, le candidat de la majorité est celui investi par la majorité et non par un seul de ses membres, ce qui veut dire que «la candidature d’Ali Bongo n’est plus valable».