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Assises nationales sur la vie chère| La montagne accouche d’une souris

C’est le contraire qui aurait surpris au regard du type d’économie adoptée par le Gabon. Ayant adopté une économie libérale régit par le commerçant. La preuve, depuis la mise en place de plusieurs mercuriales, aucune n’a été appliquée. Cette messe des Assises nationales contre la vie chère qui s’est achevée le 13 avril dernier sur une série de recommandations comme la détaxation des produits alimentaires importés, n’y apportera rien de nouveau.

Au Gabon, les Assises nationales sur la vie chère qui se sont d’abord tenues dans les neuf provinces du pays du 29 au 31 mars, puis dans la capitale du 12 avril au 13 avril dernier. Plusieurs recommandations en sont sorties pour alléger le coût du panier de la ménagère.

Détaxer les produits alimentaires importés, surtaxer les produits de luxe comme la cigarette et le champagne, combattre la parafiscalité, mettre fin au racket policier, encourager les producteurs locaux, aménager les pistes agricoles, ouvrir les carrières de sable et de gravier pour baisser les coûts des matériaux de construction : telles sont les principales recommandations des assises contre la vie chère.

Au-delà des frustrations de certains participants sur la non prise en compte de leurs propositions dans le rapport final, plusieurs Gabonais émettent des doutes quant à l’application de ces mesures et même sur l’impact de ces assises sur le coût de la vie dans le pays. Quand d’autres ne l’ont pas justifié pour des sorties d’argent à des fins politiciennes : « Je pense que c’était une rencontre organisée à des fins politiques et qu’il n’y aura malheureusement pas de changement dans le panier de la ménagère. Car comment fera le gouvernement pour réduire les coûts des produits alors que dans le monde, l’on assiste à une hausse généralisée ? », s’interroge un chef d’entreprise.

A la fin des travaux, les participants ont demandé l’application immédiate de toutes les recommandations. « On espère que tout ce qui a été dit sera respecté par le gouvernement », glisse l’un des participants. « On attend que les populations ressentent quand même qu’il y a un assouplissement », souligne un autre. Chose impossible. Toutes les recommandations ne pourront pas être immédiatement mises en œuvre, selon le Premier ministre.

Car, il faudra obtenir l’autorisation du Parlement pour renoncer à certaines taxes contenues dans la loi des finances 2023. En plus, il y a des taxes dont la suppression ou la révision va nécessiter l’aval des collectivités locales.

C’est dire si ces recommandations ne verront pas le jour avant les échéances électorales de 2023. Puisqu’après cette date fatidique, le pouvoir en place, avec son élection en poche ne reviendra jamais sur ces assises.

LMA

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