Alors qu’une entreprise adjudicataire a été affectée au quartier Bambouchine dans le 6e arrondissement de Libreville, pour la réhabilitation de ses voiries, le lundi 03 avril, les populations ont manifesté et protesté contre l’entreprise commise à la tâche. Il s’agit de l’entreprise GFRA. Selon les populations, cette entité aurait bâclé les travaux, avant d’abandonner le chantier.
L’Etat va devoir revoir sa copie, s’il ne veut pas un bras de fer entre l’entreprise qu’il a commise à la tâche pour la réhabilitation des voiries du quartier Bambouchine et les populations qui y résident.
Le retour de cette entreprise sur le site, après plusieurs mois d’absence, a provoqué l’ire des populations, qui ont manifesté leur mécontentement le 03 avril dernier. En effet, l’entreprise GFRA, il s’agit d’elle, est accusée par les populations d’avoir boycotté les travaux et abandonné le chantier sans aucune autre forme de procès. Et avait refait surface après le passage du couple présidentiel, il y a quelque temps dans ce quartier, pour vérifier les travaux et d’envisager les projets de développement.
« Nous avons été surpris de voir la société qui a fait 3 années à creuser les bourbiers revenir demander au chef du quartier qu’il mette à leur disposition un comité de suivi », a déclaré l’un des habitants.
Selon les populations, durant trois ans, l’entreprise avait effectué « un travail de reprofilage ». Ça veut dire qu’il fallait éliminer au maximum tous les bourbiers. Mais nous avons constaté qu’ils ont augmenté l’ampleur de ces bourbiers et ils ont créé les leurs de telle sorte qu’il y a des lacs qu’on appelle ici lac GFRA», a fait savoir Ben Lebondo, le porte-parole du collectif. C’est après le passage du couple présidentiel, pour parler du développement de ce quartier, que les populations ont été surprises du retour de l’entreprise.
«Nous nous disions que c’est peut-être l’occasion où le président de la République nous envoie une société, mais malheureusement c’était la société GFRA qui a fait 3 années ici et n’a pas pu faire le travail de reprofilage qui lui avait été confié qui revient à nouveau», a-t-il commenté.
« Nous demandons au président de la République de nous envoyer une vraie entreprise qui réalisera des travaux de bonne facture », a ajouté Ben Lebondo.
Pour les techniciens du ministre des Travaux publics, cette entreprise devra encore être là. «GFRA devrait donc continuer avec les travaux. Maintenant s’agissant du bitumage, nous avons pris acte des exigences sinon de la préoccupation des populations », ont-ils expliqué aux manifestants.
