Plus d’un mois après la fin de la médiation conduite par le gouverneur de la province de l’Estuaire, faisant suite au bras de fer entre les agents et l’autorité municipale, la coalition Fal-Sylaml, a annoncé de nouvelles perturbations à la mairie de Libreville et dans les six arrondissements de Libreville. Selon les partenaires sociaux, Christine Mba Ntutume refuse d’appliquer les recommandations issues de cette médiation.
Le ton pourrait monter, dans les tout prochains jours, à la mairie de Libreville. Dans un point de presse tenu le mercredi 08 mars dans l’enceinte de l’institution municipale, la coalition Fal-Sylaml est largement revenue sur la médiation conduite par le gouverneur de la province de l’Estuaire, Marie Françoise Dikoumba. Selon les partenaires sociaux, plus d’un mois après la fin de cette médiation, aucun signal fort n’est donné. « C’est le silence radio, motus bouche cousue », s’offusque Joe Fred Madouta, le porte-parole de la coalition. Lequel souligne que « comme pour défier les agents municipaux que nous sommes, plus grave, les plus hautes autorités de la République qui ont décidé qu’une médiation soit conduite par la tutelle administrative, dans le but de ramener la sérénité au sein de l’institution municipale ».
Malgré cette médiation et la bonne foi des agents, « force est de constater que la mairie de Libreville continue à être gérée de manière épicière ». Au nom de griefs qui sont reprochés à l’autorité municipal, il y a, entre autres ; la persistance des recrutements anarchiques et sauvage, le mise en solde des élèves, des étudiants apparentés à certains responsables, l’octroi des avantages indus à une certaine catégorie de responsables, « organisé en véritable mafia ». Bref, autant de choses qui ont été décriées par les partenaires sociaux et qui ont été portées à la connaissance de madame le maire et ses adjoints, rappellent les partenaires sociaux.
Il faut dire que bien avant la grève ou pendant, des négociations avaient été entamées, mais les recommandations n’ont pas été respectées, « malgré les engagements pris. (…) Plus d’un an après, nous avons observé que rien de ce qui avait été convenu n’a été réalisé ». Toute chose ayant conduit au durcissement du mouvement de grève. « Nous avons montré notre bonne foi en prenant part à la médiation. Une fois de plus, nous sortons de là déçus, car apparemment, cette médiation portait déjà en elle-même les germes de son inefficacité, considérant la mauvaise foi de Christine Mba Ntutume ».
Selon les agents municipaux, la patronne des lieux a la volonté de faire dans le « dilatoire et non de trouver des solutions concrètes aux problèmes posées par les agents. Mais nous ne transigerons pas face à nos droits ».
Une assemblée générale est prévue dans quelques jours, où les agents municipaux prendront leur « responsabilité face au refus de Mme le maire de connaître nos droits ».