Si personnellement, comme indiqué avant son arrivée au Gabon, Emmanuel Macron le président Français qui a séjourné au Gabon dans le cadre du sommet sur l’environnement ‘’ One Forest Summit’’, n’a pas rencontré les opposants gabonais, ses conseillers ont eu des échanges avec des leaders des partis de l’opposition au Consulat de France au Gabon, ainsi que des membres de la société civile, à l’Institut Français de Libreville, le jeudi 02 mars.
N’ayant personnellement pas rencontré les membres de l’opposition et de la société civile gabonaise, Emmanuel Macron a laissé ses conseillers Afrique le faire. Ainsi, le jeudi 02 mars, les collaborateurs du président français ont échangé avec le président d’honneur du parti Les Démocrates, Séraphin Akuré Davin, les représentants du parti du Rassemblement pour la Patrie et la Modernité, de Barro Chambrier, de Mike Jocktane, le président du parti le Gabon Nouveau, candidat déclaré à la présidence de la République, ainsi que Paul Marie Gondjout, le président de l’Union nationale initiale.
Avec les acteurs politiques, les sujets ont tourné autour des questions politiques. lors des échanges, les conseillers Afrique du président Français, ont souligné ne pas s’ingérer dans des affaires intérieures du Gabon. C’est d’ailleurs le même langage qu’a tenu par Emmanuel Macron lors de sa rencontre avec les ressortissants français à la résidence de la France. « Au Gabon comme ailleurs, la France est un interlocuteur neutre, qui parle à tout le monde, et dont le rôle n’est pas d’interférer dans des échéances de politique intérieure ». (…) Je ne suis venu « investir » personne. Je ne suis venu témoigner que de mon amitié et de ma considération à un pays et à un peuple frère. »
Avec les membres de la société civile à l’Institut Français de Libreville, les échanges ont tourné sur la présence d’Emmanuel Macron au Gabon et sur la détention des prisonniers politiques au Gabon. Selon Marc Ona Essangui, « Nous avons eu des réponses franches et des réponses aussi diplomatiques. (…) On est revenu sur le fait que le paternalisme ne peut plus être d’actualité et que la France suit de très près la situation des prisonniers politiques au Gabon. Nous avons aussi des binationaux qui sont emprisonnés dans des conditions effroyables. Ils ont pris très bonne note, ils ont été très sensibles à cette revendication ».
Pour le militant Ecologiste, « il faut faire un plaidoyer pour que le gouvernement gabonais libère l’espace civil pour que les Gabonais s’expriment librement avec l’encadrement des agents de sécurité ». Concernant la présence du président Français, Marc Ona Essangui a désapprouvé devant Christophe Bigot, le directeur Afrique du Quai d’Orsay, le timing de la visite d’Emmanuel Macron.
Conviée, l’Union nationale a décliné cette invitation, pretextant que la rencontre devait se tenir dans un lieu administratif et non au consulat de France, qui est une propriété de compatriotes Français, a fait savoir un membre du parti présidé par Paulette Missambo, contacté par nos confrères de Gabonreview.