Élève en classe de terminale B, dans un établissement de Libreville, Mombo Atrache de son vrai nom, Jehad de son nom d’artiste, veut imposer son style musical de rappeur engagé. Notre rédaction est allée à la rencontre de cet élève de 24 ans.
Dans sa salle de classe de terminal B au collège Colbert, le Grand, le rappeur Jehad, profite de l’absence d’un professeur ou d’un temps de pause pour mettre l’ambiance. Jehad comme l’appellent ses camarades et ses proches, veut également par ces moments, faire déguster à la classe ses quelques titres, dont No stress, We the best, Crack, Vie d’artistes, entre autres, qu’il garde jalousement, en attendant de trouver un producteur.
En effet, c’est bien ça l’ambition du jeune Jehad, qui dit être à la recherche des sponsors et se bat pour avoir une meilleure visibilité sur la toile. Des opportunités qui permettront au jeune artiste en herbe, de se professionnaliser et d’imposer son style de rappeur engagé dans le monde de la musique, notamment celui du Hip-hop.
Jehad qui a commencé sa carrière entre 2019 et 2020, décrit son style de rap comme dénonciateur des maux qui minent la société gabonaise, dont les injustices, la mauvaise gestion de la chose publique, l’absence des infrastructures, entre autres. Des maux, qu’il dénonce dans le titre la « Vie d’artistes » au Gabon qui tirent le diable par la queue, du fait d’une absence des maisons de droits d’auteur dignes de ce nom.
Vu comme ça, il faut dire que l’arrivée de Jehad intervient au moment où, dans le gouvernement Bilie By Nzé, le ministère de la Culture et des Arts est occupé par un ancien rappeur engagé, Max-Samuel Oboumadjogo, plus connu par le pseudonyme de Massassi. Lequel semble se battre pour un bien-être et une reconnaissance de la profession d’artiste au Gabon.
Pour l’heure, le jeune Jehad est à la recherche d’un manager.