Me Ange Kevin Nzigou, c’est son nom, son cabinet situé au quartier de la Sablière au nord de Libreville a été vandalisé dans la nuit de vendredi 07 au samedi 08 juin dernier. Si ce genre de cas est régulier chez les avocats, cette présence des hommes inconnus au cabinet de l’un des célèbres avocats du pays, est encore plus intrigante, alors qu’il assure la défense de l’ex directeur de cabinet d’Ali Bongo.
Pourtant, le quartier est réputé comme étant le plus sécurisé du pays du fait d’une forte présence des agents de sécurité et de défense. Car la Sablière a pour habitants, des hommes d’affaires, des ministres, des diplomates et autres hauts cadres de la République.
Mais malgré un tel décor, des inconnus ont eu le courage de faire irruption au cabinet de l’un des célèbres avocats du pays,
dans la nuit du vendredi 07 à samedi 08 juin dernier. Selon des sources proches du conseil, les malfrats sont entrés par une fenêtre, en retirant les grilles de sécurité. Selon le gardien de la concession qui entendu des bruits, il s’agit d’un individu encore non identifié, qui a accédé dans les bureaux, avec pour objectif, semble-t-il, d’apporter avec lui, des ordinateurs et des documents importants. Les objets avaient-ils un lien avec de nombreuses affaires
défendues par Me Ange Kevin Nzigou ? Une interrogation qui a tout son sens. L’irruption, faut-il le rappeler a eu lieu au moment où se déroulent les audiences liées à la session criminelle. Un tribunal spécialisé qui pour rôle de juger les détenus de l’opération Scorpion. Parmi eux, un ex directeur de cabinet d’Ali Bongo. Pour le défendre, Brice Laccruche Alihanga a choisi comme un des conseils, Me Ange Kevin Nzigou.
Le lundi 03 juin, dernier, le collectif des avocats de l’ancien collaborateur du président déchu avait claqué la porte de la salle de l’audience. Les avocats dénonçaient, « des graves atteintes aux droits de la défense ».
Dans un communiqué commun, expliquent les avocats, « pour qu’une procédure soit équitable, il faut un minimum de respect des règles de procédure. Le Président à la Police de l’audience ce qui lui permet d’organiser la prise de parole et d’organiser le calme et la sérénité dans le prétoire. Ça ne l’autorise jamais à interdire à une partie de prendre la parole pour donner ses arguments ».
Mais au lieu de cela, ont fait savoir les avocats « nous avons assisté depuis l’ouverture de ces sessions criminelles à une parodie judiciaire, un cirque judiciaire dans lequel on empêche à la défense de donner ses arguments et d’expliquer dans le seul but de donner des décisions déjà connues d’avance. Nous avons fait des études de droit, nous n’avons pas fait des études d’accompagnement à la mort ». Un retrait des avocats de la salle d’audience qui a contraint les juges à reporter les audiences pour le 12 juin prochain.
Si pour l’heure, cette irruption n’a aucun lien avec les procès liés à la session criminelle en cours, pour certains, le fait que cela se passe à une période très sensible, est étrange.