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Tournées républicaines : Quid de la gestion des 7 milliards ?

Depuis qu’il a entrepris des tournées à l’intérieur du pays, afin d’être en contact avec les populations de l’arrière-pays, le président de la transition laisse un chèque symbolique de 7 milliards de nos francs. 

En dévoilant les montants affectés aux différents départements et districts de l’Ogooué-Lolo, province qu’il a visitée le week-end dernier, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, a fait remarquer que Dienga ne figurait pas parmi les bénéficiaires  de cette manne. Les répartiteurs ayant oublié cette partie du pays frontalière au Congo Brazzaville. « Allez reprendre la répartition », a ordonné le chef de l’État à ses collaborateurs.

C’est dire si les hommes qui entourent les chefs d’État gabonais continuent dans les mêmes pratiques qui ont retardé le développement du pays. Autrement dit, comment peut-on justifier qu’une partie du pays a été oubliée par les responsables d’une province et des gabonais qui étaient chargés d’organiser la répartition de l’enveloppe ?

Cet acte, à lui tout seul, démontre que le retard accusé par plusieurs départements et districts du pays trouve son origine dans la mauvaise foi des hommes et femmes à qui l’autorité suprême du pays a toujours fait confiance.

D’où la nécessité pour le président de la transition, de redoubler de vigilance, car les réflexes d’un régime cinquantenaire qui a fait de la gabegie financière son mode de gestion, ne peuvent être dissipés en quelques mois de transition.

On se souvient encore de la gestion calamiteuse des fêtes tournantes, pour ne prendre que cet exemple. En effet, malgré les milliards mis à la disposition des provinces organisatrices chaque année, la stratégie des fêtes tournantes n’a jamais fait développer le pays. Elle a plutôt consisté à enrichir plusieurs personnalités impliquées dans le projet.

À l’ère de la construction d’un nouveau Gabon, les paradigmes de gestion des deniers publics doivent complètement changer. Si l’on veut avoir des résultats escomptés.

En déclarant « c’est un piège » devant l’assistance, à propos des 7 milliards qu’il affecte par province, le général président a tiré la sonnette d’alarme.

Gare à ceux qui vont tomber dans le « piège » en confondant l’argent public à leurs parts de  tontine du quartier.

Nelson Tchimbakala

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