Seule entreprise de distribution de l’énergie et de l’eau au Gabon, la question de monopole de la Société d’énergie et d’eau du Gabon a occupé une place de choix lors du dialogue national inclusif, organisé sous la houlette du Comité pour la transition et la restauration des institutions. Entre séparation de services eau et électricité, baisse des prix et réexamen de contrat Seeg/client, les gabonais n’ont pas mis les gants, face aux souffrances que leur inflige, selon eux, cette entité.
Parmi les 1000 recommandations continues dans le rapport remise au chef de l’Etat le 30 avril dernier, lors de la clôture officielle des travaux relatifs du dialogue national inclusif, figurent en bonne place, celles liées à une profonde réforme du secteur de l’énergie et de l’eau, dont le seul distributeur est la Société d’énergie et d’eau du Gabon. Malgré une situation de monopole au Gabon, cette entreprise fait vivre, aux dires de ses clients, des souffrances.
Et malgré les raisons évoquées par la Seeg, visant à expliquer les désagréments qu’elle occasionne, les gabonais et autres commissaires du dialogue national, pensent qu’il faut séparer les services de l’electricité et de l’eau, pour d’autres d’offrir: ouvrir ce secteur à la concurrence.
Au dialogue national inclusif, les commissaires ont proposé la séparation de la Seeg en deux entités autonomes. L’une, qui va s’occuper du secteur eau et l’autre pour le secteur distributeur de l’énergie, « sous réserve que l’Etat investisse dans les infrastructures ». Tout comme, il a été proposé de l’entrée en jeu de la concurrence. « Avec plusieurs opérateurs sur le marché, le service ne peut que s’améliorer en qualité avec un effet de baisser le prix du KWH d’électricité et du mètre cube d’eau ».
Dans la commission économique, il a été recommandé une baisse de moitié de 50% des tarifs d’eau et de l’électricité, la suppression des frais d’installations et d’achat de compteurs eau/électricité, ainsi que le réexamen du contrat Seeg/client.
Les yeux des Gabonais sont donc rivés vers le chef de l’Etat, qui fera appliquer ou pas ces recommandations.