Alors qu’elles espéraient depuis l’arrivée des militaires au pouvoir obtenir des marchés financés par l’Etat gabonais, plusieurs PME gabonaises continuent de tirer le dialogue par la queue. Elles crient à la marginalisation.
La rencontre tenue il y a quelques jours par la ministre du Commerce et des PME PMI Paulette Parfaite Amouyeme Ollame Divassa Bofi, n’a pas rassuré les entrepreneurs gabonais, notamment ceux du secteur BTP. Lesquels, ont fustigé l’attitude du gouvernement, à ignorer l’expertise locale, dans le secteur du BTP, dont les marchés, pourtant financés par l’Etat, sont toujours attribués aux entreprises appartenant aux expatriés.
Réunis au sein d’un syndicat regroupant plusieurs entreprises des BTP appartenant aux Gabonais, ces derniers ont fait
savoir leur mécontentement, quant aux difficultés qui sont les leurs à obtenir un marché financé par l’Etat gabonais. Ce, alors que ces PME sont pourtant en possession d’un agrément et d’une expertise, ont-ils fait savoir au membre du gouvernement de la transition.
Si Paulette Parfaite Amouyeme Ollame Divassa Bofi, est parfaitement au fait de ces récriminations, la ministre du Commerce et des PME-PMI dans le gouvernement de la transition que conduit Raymond Ndong Sima, en a profité pour orienter ces PME vers d’autres marchés que ceux financés par l’Etat, notamment vers le secteur privé. Qui, croit savoir la ministre, propose également des marchés rentables, que ceux du secteur public.
Si le SNET trouve la proposition du membre du gouvernement excellente, ce syndicat veut un appui du gouvernement pour l’obtention des marchés de sous-traitants.
Il faut dire que cette plainte des PME gabonaises du secteur BTP fait suite aux assurances du Comité pour la transition et la restauration des institutions à confier les marchés inférieurs 150 millions de FCFA, aux entreprises gabonaises. Une décision qui tarde plutôt à se matérialiser.