Depuis l’annonce de la mise en place de la nouvelle mercuriale, plusieurs étals des grandes surfaces et autres épiceries des quartiers, sont en manque notable des produits de première nécessité, tels que l’huile de la marque Cuisin’or et du sucre en morceaux. Une pénurie qui survient à la suite d’une série d’inspections menées sur le terrain par les autorités compétentes.
Depuis quelques semaines, les consommateurs ont constaté, dans le Grand Libreville, l’absence de l’huile de la marque Cuisin’or et le sucre en morceaux chez les détaillants de proximité. Une pénurie observée après l’annonce de la révision de la mercuriale des prix, par le gouvernement de la Transition et les nombreuses descentes sur le terrain, des agents de la Direction générale de la consommation, de la concurrence et de la Répression des Fraudes (DGCCRF). « On paie le carton d’huile chez les fournisseurs à 12 500 FCFA, il y a 12 bouteilles et on nous demande de vendre à 1 000 FCFA. On ne gagne rien. Donc, on ne prend plus et on préfère dire aux clients qu’il n’y a pas », a déclaré l’un des revendeurs du quartier Nzeng-Ayong, dans le 6e arrondissement de la capitale.
Pour certains revendeurs, qu’il s’agisse de l’huile ou du sucre, les prix des fournisseurs sont la cause de cette pénurie. « Il faudrait que les autorités fassent en sorte que les fournisseurs à leur niveau aussi, baissent les prix. Sinon, nous fournirons encore aux clients du sucre en poudre. Mais, avec le temps, nous risquons de cesser d’en fournir. Pour le sucre, nous payons le carton de 20 sachets à 23.500 FCFA et nous sommes obligés de le vendre à 1.000 FCFA. Et même là, vous voyez qu’on est perdant », a surenchéri notre interlocuteur.
Une situation qui rend difficile l’accès des populations à ces produits alimentaires de première nécessité. D’où, l’importance pour les gouvernants de trouver un terrain d’entente avec les opérateurs économiques, pour le bien des ménages.
Cette situation qui découle du choix du Gabon de la libération du marché met en évidence les difficultés des tenants du pouvoir à imposer des prix aux vendeurs, lorsque ceux-ci sont imposés par le jeu de l’offre et de la demande. Alors se pose la question des 6 milliards trimestriels injectés par le gouvernement pour atténuer le manque à gagner des consommateurs.
Voulant à tout prix faire des bénéfices exorbitants, les fournisseurs véreux créent ainsi des solutions pour bloquer la fourniture en denrées et ainsi provoquer l’inflation.
LMA
