Pour mettre fin à l’hypocrisie institutionnelle qui règne à la tête du pays depuis l’avènement du pluralisme politique au Gabon, cette hypothèse pourrait se matérialiser.
Que vaut un premier ministre, chef du gouvernement au Gabon ? À cette question, il suffit de se référer à la réaction de l’ancien et tout premier ministre d’Omar Bongo, Léon Mebiame Mba. En effet, candidat à la présidentielle de 1993, Léon Mebiame Mba, déclarait face à une opinion médusée: « je n’ai jamais gouverné ». Une sortie qui a fait longtemps jaser au sein de l’opinion publique sur la sincérité des propos de l’ancien premier d’Omar Bongo.
Si après le défunt Léon Mebiame Mba, aucun de ses successeurs au poste n’a pas, de notoriété publique, emprunté les mots de leur illustre prédécesseur, il n’en demeure pas moins que dans les faits, le bicephalisme du pouvoir exécutif au Gabon, est un leurre. En effet, c’est le président de la république qui décide.
D’où, pour couper court, la majorité des contributeurs sur cette question essentielle du fonctionnement du pays, a opté pour un régime présidentiel fort, dans lequel le président de la république sera assisté d’un vice-président. Dans ce contexte, le poste de premier ministre, chef du gouvernement, sera tout simplement abrogé.
De plus, plusieurs institutions fantaisistes, à l’instar du Conseil national de la démocratie, seront dissoutes. Et la médiature de la république verra ses pouvoirs renforcés. Entre autres, cette institution restaurée pourra désormais assister le citoyen dans d’éventuels conflits avec l’État.
De même que sur la succession, la médiature pourrait être, l’interface entre les ayants-droit… Une manière de désengorger les tribunaux de droits communs.