Au nombre de 104, la pléthore des partis politiques au Gabon est cruellement disproportionnelle à la démographie du pays. Une question qui est débattue au dialogue national inclusif actuel.
Pour une frange de la population gabonaise, les partis politiques sont devenus, des années durant, des fonds de commerce avec lesquels plusieurs de leurs leaders ont passé plus de temps à marchander avec le pouvoir déchu qu’à contribuer aux débats démocratiques pour la construction du pays ou de participer aux élections.
D’où, beaucoup estiment qu’au sortir du dialogue, plusieurs partis doivent être tout simplement dissouts. Mais ici, la dissolution des partis politiques pourrait être perçue comme un acte antidémocratique, dans une société qui revendique la pluralité des opinions.
Du coup, certaines sources indiquent qu’en lieu et place de la dissolution des partis, il serait mieux de mettre ces derniers à l’épreuve, en leur demandant de participer aux futures élections législatives et locales, à l’issue desquelles, le parti qui n’aurait pas réussi à obtenir 30 conseillers locaux et faire élire minimum 5 députés, va mourir de lui-même.
Cette hypothèse pourrait être retenue par les délégués chargés de cette question au dialogue national inclusif. Voilà qui pourrait mettre fin aux manigances et autres intrigues des « politicards » qui infestent l’écosystème politique gabonais depuis le retour du pluralisme en 1990.
Junior Akoma