La société de transport public créée en 2020, vient de signer en Egypte, un partenariat fructueux avec la société MCV Mercedes. Un voyage qui a également permis de prospecter les bus plus spacieux et confortables pour l’ouverture de l’entreprise dans le transport interurbain.
Le voyage en Egypte, il y a quelques jours, d’une délégation de Trans-urb conduite par son directeur général, Michel Assoume Nzoghe, intervient au lendemain de la cérémonie de remise officielle de dix bus de marque Mercedes achetée auprès de la société MCV basée au Cameroun : « Dans le cadre des relations Sud-sud, nous pensons que nous pouvons tisser des partenariats avec les concessionnaires basés sur le continent. Cela nous faciliterait le service après-vente », indique le directeur général.
Il faut dire qu’avec le premier parc automobile entièrement chinois de la société, les bus tombaient systématiquement en panne presque de manière définitive, d’autant plus que les pièces de rechange étaient indisponibles sur le marché local. Et les commander en Chine prenait un temps fou. Du coup, presque tous les bus chinois ne sont plus opérationnels, « ces bus ont d’abord fait trois ans sans rouler et ils n’ont fait l’objet d’aucun checkup avant leur mise en circulation. Pour des bus achetés en occasion, c’était difficile de les entretenir », explique le directeur général.
C’est dire si un besoin en matériel roulant était pressant à Trans-urb, dans un Grand Libreville où le transport public connaît d’énormes difficultés en termes de quantité de bus. Pour y remédier, 30 nouveaux bus de marque Toyota Coaster ont été mis en circulation, il y a près de trois mois, ajoutés aux dix bus Mercedes dernièrement remis officiellement. Un total de 40 bus neufs. «Nous sommes conscients que c’est largement insuffisant », reconnaît le directeur général. Lequel pense déjà la concrétisation du partenariat scellé récemment en Egypte.
Sur le plan interne, Trans’urb qui, à sa création, ne fonctionnait qu’avec l’ordonnance de création est en train de se constituer en véritable entreprise avec toute la documentation y afférente. Une situation embryonnaire qui causait d’énormes incompréhensions avec le personnel qui était contraint au contrat de prestataire.
«La société avait été créée en plein Covid-19 (en avril 2020). Elle a commencé avec le transport gratuit, afin d’aider les citoyens à vaquer à leurs occupations pendant cette période difficile», se souvient le DG, qui n’était alors que directeur financier de l’entreprise. C’est pendant ce temps que la prime Covid avait été instituée.
Une prime exceptionnelle, qui a suscité quelques bouderies au sein de la société. «Cette prime avait été instituée pour soutenir les employés qui affrontaient la crise sanitaire. Et depuis la fin de la pandémie, en mars 2022, elle a été coupée.» Pourtant, la même prime continue de faire des vagues : «Elle était payée en complément aux émoluments de chaque agent. Et c’était bien mentionné dans les fiches de paie (consultées par notre reporter, ndlr). Ceux qui la réclament aujourd’hui ne sont jamais venus à mon bureau pour m’en parler», conclu le directeur général de Trans-urb.
Melchior Ndabeyene