Plus de cinq mois après sa sortie de prison, Léandre Nzue, a annoncé le dimanche 24 mars dernier, sa démission du PDG. S’il dit n’avoir pas reçu le soutien de l’ex parti au pouvoir lors de ses ennuis judiciaires, l’ex maire de la commune de Libreville, fait le choix conséquent de quitter le PDG.
Sans surprise, Léandre Nzue a annoncé sa démission du Parti démocratique gabonais. C’était, le dimanche 24 mars à Libreville. Cadre de cette écurie politique et maire de la commune de Libreville élu aux couleurs de l’ex parti au pouvoir, Léandre Nzue n’a pas trop apprécié la manière dont son cas a été traité par le parti qu’il a, des années durant, défendu dans le deuxième arrondissement de la commune de Libreville.
« Quand j’ai eu des démêlés avec la justice, la décence aurait voulu que mon parti me soutienne ». Mais ce fut le contraire. « Alors que j’étais membre du bureau politique élu, j’ai été viré de cette fonction. Pourtant quelques temps avant ses ennuis judiciaires, Léandre Nzue avait été invité à s’acquitter de ses cotisations, sous la menace de perdre ses fonctions au parti. « Vous comprenez que ce n’était pas sérieux ! ».
Outre le manque de soutien qu’il a dénoncé de la part de son parti, Léandre Nzue fait surtout état d’une gestion bananière du parti. Avec à la clé, le non-respect des dispositions statutaires de l’ex parti au pouvoir. « Ne pouvant cautionner cette gouvernance bananière, qui méprise la base militante et le congrès, soucieux du regard d’outre-tombe, des pères fondateurs, je prends, ce dimanche 2024 mars 2024, en toute responsabilité et devant vous ici réunis, la décision de missionner de ce parti, du Parti Démocratique Gabonais, qui m’est devenu si étrange ». « Demain, je remettrai ma lettre de démission au Secrétaire général adjoint 1 du PDG, Luc Oyoubi, qui, au regard des statuts, est seul compétent pour assurer l’intérim du Président du Parti et du Secrétaire General empêchés jusqu’à la tenue du Congrès ».
Après sa démission du PDG, c’est dans une association politique que Léandre Nzue posera désormais ses classes. ‘’Ensemble pour la restauration’’, qui « entend s’organiser et œuvrer en soutien et en accompagnement actifs du projet du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) », dont la sortie officielle sera connue très prochainement.