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Mort d’une famille sur les rails : 10 ans après, le dossier disparu,  a été exhumé

Dix ans après l’accident survenu sur les rails ayant arraché la vie à  un père de famille, ses quatre enfants et l’enfant du voisin, le dossier bien que disparu au palais de justice, a été exhumé par Me Béranger Nze. Lequel, a, à l’occasion d’une conférence de presse, donné les raisons de cette exhumation. Voulant coûte que coûte que justice soit faite sur cette affaire, pour permettre aux familles de faire le deuil, un procès était prévu ce jeudi 07 mars au palais de Justice de Libreville, ou, la Setrag, l’Etat gabonais et le conducteur de train ont été appelés à comparaître.

Survenu en 2014, l’affaire avait défrayé la chronique du fait du choc et des dégâts occasionnés par l’accident. Un père de famille et ses quatre enfants, ainsi que l’enfant du voisin, qui avaient pris place à bord du véhicule de marque Avensis pour le chemin de l’école. Sauf que Joseph Ollomo Ondo (le père de famille), les enfants Irma Florentine Mapaka (10 ans), Josmar Simon Yotto Ollomo (7 ans), Chyrelle Eyang Ollomo (16 ans), Kelly Kathuischa Mouele (18 ans), Anne Sara Ngombo Doumou (9 ans) et le fils du voisin Théo-Prince Kombila (8 ans), leur parcours terrestre sera écourté par ce violent accident ayant occasionné leur mort.

Dix ans après cet accident survenu sur la voie ferrée au niveau d’Ayem Pleine, dont les proches des disparus portent  toujours les stigmates, Me Béranger Nze a exhumé ce dossier, qui, curieusement avait disparu dans les tiroirs du tribunal de première instance  de Libreville. C’est en tout cas, l’annonce faite par l’avocat au barreau du Gabon lors d’une conférence de presse, le 05 mars dernier à Libreville.   «L’affaire n’a jamais été jugée. Cette conférence de presse a un but de mémoire parce que ma team et moi, nous avons estimé qu’il était de notre devoir en tant qu’avocat assermenté, défenseur de la justice, de faire en sorte que cette affaire ne soit pas oubliée et qu’elle passe en jugement», a-t-il déclaré.

Le dossier exhumé

Le dossier a été porté devant les tribunaux, notamment au Tribunal de première instance de Libreville, puis, il avait disparu, selon les proches du dossier. C’est après avoir été saisi par la campagne de Joseph Ollomo Ondo, le père de famille décédé et au volant du véhicule lors du drame, que Me Nze, qui n’avait pas d’éléments sur cette affaire, a commencé avec ses équipes, les recherches des informations. « Je n’avais absolument rien pour la défendre à part sa version des faits». Ainsi, les recherches de l’avocat et ses équipes vont commencer au tribunal durant trois mois, mais sans succès. Ensuite des investigations seront  menées en dehors du tribunal, ou procès-verbaux  et éléments disparus ont permis à Me Nze de constituer  un dossier béton. « Nous l’avons exhumé et nous avons pensé qu’il était immoral que l’on fasse comme si rien ne s’est passé».

 «J’ai estimé qu’il fallait que quelqu’un réponde de ces faits devant la justice», a expliqué l’avocat. C’est ainsi qu’en janvier dernier, l’avocat  va  saisir, par voie de citation directe contre la Setrag, Barthélemy Yola, le conducteur de train ce jour-là et l’État gabonais. «Setrag parce que nous pensons qu’il s’agit de sa responsabilité que nous démontrerons devant les juridictions ; l’État, parce que nous pensons que dans une certaine mesure, l’État a une responsabilité dans ce tragique accident ; le conducteur, parce que nous pensons qu’il est la pièce maîtresse de cet accident ».

Pour l’avocat, la démarche qu’il mène  aujourd’hui vise  à « permettre aux familles d’avoir enfin justice et de faire le deuil de ce drame», ce,  pour la crédibilité du système judiciaire.

Quant aux proches des disparus, notamment Célestin Boussougou Kombila, le père de Théo-Prince Kombila, le voisin et Mariette Mapaka, la compagne de Joseph Ollomo Ondo, cette dernière, avait entamé une démarche en mariage avec son concubin.   10 ans après le drame, ils sont toujours perturbés intérieurement. Mariette Mapaka, sous le choc,  a même dû séjourner  en psychiatrie.

Quant à la Setrag,  a fait constater Mr Beranger Nze, le 1er décembre 2021, elle était saisie par correspondance pour «proposition de règlement à l’amiable avant poursuites judiciaires». Une proposition rejetée par la Setrag. Toute chose ayant provoqué un  retour au  tribunal en citation directe.

 

 

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