Nous pensions qu’après le coup d’état du 30 août dernier, le Parti Démocratique Gabonais (PDG) était de facto dans l’opposition, malgré le fait que les activités des partis politiques sont mises en berne.
Malheureusement, nous constatons, pour le regretter, que le PDG est resté le même dans la tête de nombre de militants et sympathisants, au point de croire que ce n’est finalement pas la carte d’adhésion ou le degré de militantisme qui faisait de quelqu’un un militant du PDG, c’est plutôt un état d’esprit qui hante déjà, dans une moindre mesure, mais à pas de course, le Général président, Chef de l’État. On y reviendra.
Le PDG, disais-je, ce n’est pas l’idéologie, c’est le comportement.
C’est d’ailleurs très révélateur. Ces derniers se battent toujours pour les bonnes places, comme si de rien n’était. Pour cela, tous les coups sont permis, même les coups mortels, au point même de dérouter les services de renseignements avec des faux éléments d’appréciation qui ne sont là que pour nuire.
Nous continuons à dire que si les »pédégistes » qui ont presque embrigadé l’actuel Chef d’État, étaient aussi bon comme ils le prétendent, Ali Bongo ne serait pas tombé de cette manière, jusqu’à ne laisser aucun souvenir positif.
Aujourd’hui, on a l’impression que le Président Général est entre le marteau et l’enclume: renier ostensiblement son appartenance au PDG et élargir son champ d’estime nationale, ou faire avec en pensant que le terrain lui sera servi par le parti de masse.
Or, ce que le général doit savoir, c’est que dans le grand pourcentage des personnes qui le supportent et qui veulent le voir présider aux destinées du Gabon, il y a aussi des pédégistes qui ne veulent plus de leur parti politique qui a échoué en 56 ans de règne, sans partage.
Une question s’offre à l’esprit: entre le CTRI et les anciens pédégistes, qui dirige la Transition?