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Gabon : le dialogue inclusif déjà biaisé, dénonce Vision 2025

Si elle a salué l’initiative des militaires, réunis au sein du Comité de la transition et la restauration des institutions, Vision 2025 s’est offusqué, le samedi 30 mars dernier, du décret portant désignation des participants au Dialogue national inclusif. Pour la plateforme qui regroupe 30 partis légalement reconnus, les travaux sont biaisés d’avance. Toute chose qui pourrait la conduire à claquer la porte des assises.

 Profitant de sa sortie officiellement le 30 mars dernier à Libreville, la plateforme Vision 2025, dont le coordonnateur général n’est autre que Hervé Patrick Opiangah, a profité de cette tribune pour dire tout le bien qu’elle pense du décret portant désignation des participants au dialogue national, dont les travaux s’ouvrent le 02 avril prochain. Dénonçant  la configuration des participants, dont la grande majorité sort du CTRI et  de ses affidés        . Pire, « la présence des membres du gouvernement et les cadres de l’administration participent avec voix délibérative ».

Au regard du caractère de ce dialogue très attendu par le peuple gabonais, « nous constatons avec désapprobation que ceux qui sont censés mettre en application ces résolutions deviennent juge et partie ».

« Quelle valeur allons-nous donner à cette concertation biaisée d’avance pour la préservation des intérêts inavoués », s’est interrogée la plateforme. S’offusquant également du  muselement des partis politiques qui ont pourtant un fonctionnement autonome. Pour Vision 2025, le choix des représentants  est en contradiction flagrante des dispositions de la loi 16/2011 du 14 février 2012, portant modification de la loi n24/96 DU 6 juin 1996, relatives aux partis politiques. Toute chose qui  aliène, souligne la plateforme, « par son caractère clivant les principes démocratiques de l’Etat de droit ».

C’est pourquoi, la plateforme a annoncé son droit de « refuser toute participation à ce dialogue aux allures d’un monologue programmé, au cas où les organisateurs maintiennent leur position », fait savoir Bonaventure Nzigou Manfoumbi, son porte-parole de circonstance.

 

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