Président du Front patriotique gabonais, Gérard Ella Nguema, actuel deuxième secrétaire à l’Assemblée nationale de la transition, a animé une conférence de presse il y a quelques jours à Libreville. Après un silence de deux mois, l’ex candidat à la dernière élection présidentielle de 2023, dit être surpris de l’attitude de certaines personnalités partie prenante de la transition actuelle. Lesquelles, après avoir accepté les clauses de la charte de la transition, font des pieds et des mains pour soustraire certaines dispositions de cette charte, dont celle les interdisant de se présenter à la prochaine élection présidentielle.
Alors que le dialogue inclusif prévu pour avril se précise, Gérard Ella Nguema, salue la tenue de ces assises. Qui selon le député de la transition, ont pour but « de réparer les dégâts causés par le régime déchu et pour mettre en place les mécanismes de la restauration des institutions et le respect des engagements pris par le président de la Transition, vis-à-vis de la communauté internationale ».
Si l’ancien candidat à la présidentielle de 2023, est satisfait des réalisations du Comité pour la transition et la restauration des institutions, en six mois seulement, pour Gérard Ella Nguema, il n’est pas question de baisser les bras, car, a-t-il souligné, beaucoup reste encore à faire. « Les gabonais vous demandent de faire encore plus d’efforts dans des quartiers où il y a plus de délestages et le manque d’eau, entre autres ».
Indiquant avoir observé un silence durant deux mois, la prise de parole de Gérard Ella Nguema, visait un seul objectif ; « refuser d’être comptable d’une situation qui peut engendrer de la turbulence en cette période de transition ». Car, a-t-il souligné, qui ne dit mot consent. « Le mal triomphe, si les hommes de bien ne réagissent point ».
Alors que le Gabon s’achemine vers la prochaine présidentielle de 2025, actant ainsi, la fin de la transition militaire dans le pays, Gérard Ella Nguema s’est dit surpris de l’attitude de certains politiques. Après des confidences d’un diplomate, a-t-il expliqué, il ressort que certains leaders politiques s’activent à contacter malicieusement des diplomates pour solliciter la communauté internationale, pour faire pression sur le président de la transition aux fins d’extirper la disposition qui les rend inéligibles. « Quelle est la moralité des acteurs politiques gabonais ? N’avaient-ils pas pris connaissance de la charte de la transition avant d’accepter des hautes fonctions ? », s’est-il demandé. « C’est trop tard pour vous, pour un rétropédalage, cette disposition ne sautera pas jusqu’au dialogue prochain. Nous en avons marre des caprices », s’est indigné le député de la transition.
« Monsieur le président, je vous le dis, vous avez laissé les souris entrer dans votre sac d’arachides. Et sachez que vous et le CTRI, êtes entourés de courtisans », a-t-il fait savoir.
