Silencieux, effacé depuis plus de six mois, du moins, depuis le coup d’Etat militaire ayant déchu le régime qu’il a servi, Franck Nguema défraie la chronique ces derniers temps, avec sa démission du Parti démocratique gabonais, l’ex parti au pouvoir, qu’il avait adhéré, quelques mois avant les élections générales de 2023.
À travers une lettre très courte de deux phrases, Franck Nguema a décidé de claquer la porte du PDG, l’ex parti au pouvoir. Ayant adhéré à cette formation politique, quelques temps avant les élections générales de 2023, il avait été fait membre du bureau politique pour le compte de la fédération Avorbam, dans le deuxième arrondissement de la commune d’Akanda.
Vers la création d’un parti ou d’association politique
L’homme s’est fait connaître dans le milieu des affaires, notamment dans le monde des médias. Patron du groupe BO Communication, auquel appartenait TV+, Franck Nguema comptabilise moins d’une décennie dans le milieu politique. Candidat indépendant lors des élections législatives et locales de 2018, il avait été élu, en battant dans les urnes les candidats Joseph Minko Olenga du PDG et Jean Gaspard Ntoutoume Ayi de la coalition Union Nationale-Rassemblement Héritage et Modernité (UN-RHM), député du deuxième arrondissement de la commune d’Akanda et même, conseiller municipal pour le compte de la même commune et pour la liste ‘’ Groupe Lumière’’.
En présentant sa démission du PDG, que mijote Franck Nguema ? Dans son entourage, il est annoncé la création d’une association ou d’un parti politique. Certains noms sont cités dans ce projet, dont celui de Patrick Eyogo Edzang, un autre démissionnaire du PDG. Les deux hommes entretiennent de très bons rapports. Ils ont travaillé avec le défunt André Mba Obame. Dans le quartier chic de la Sablière, pour arriver à la résidence de Franck Nguema, il faut absolument passer devant le portail de Patrick Eyogo Ezang.
Depuis la démission de l’ex ministre des Sports d’Ali Bongo, plusieurs cadres du PDG, de la fédération Avorbam, ont également présenté leurs démissions. Il s’agit de Fabrice Armel Makouaza (membre du comité central), Luc Nazaire Moukanda (membre du comité central), Claraine Bombolo (membre du comité central) et Michel Obiang Ndong (militant de base). Tous évoquent également des raisons personnelles.
Quoiqu’il en soit, la démarche de l’ex membre du gouvernement tend vers un soutien au Comité pour la transition et la restauration des institutions.
