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Transport ferroviaire-ARTF : Nécessaire rebond technologique, panique injustifiée à bord

La reconquête de la souveraineté économique du Gabon, pendant la Transition, passe par l’affirmation par l’ARTF de la fonction de contrôle sur la voie ferrée, et par l’efficacité dudit Contrôle sur les enjeux de la Convention de concession pour la gestion et l’exploitation du chemin de fer Transgabonais signée en 2005 avec la Setrag.

 

Par : Kombila-Adjy- Kombile

Autorité administrative indépendante de l’Etat chargée de réguler l’ensemble du dispositif du réseau ferroviaire, l’Autorité de régulation du transport ferroviaire ARTF, se trouve à un tournant de son histoire ! Laquelle s’inscrit au fond –  « Restauration des Institutions » oblige- en droite ligne de l » accomplissement de sa vocation première tendant à la positionner comme l’un des poumons économiques du pays.

Ce challenge est assurément d’envergure national à  en croire l’actuel « staff management », à la tête duquel se trouve le nouveau Secrétaire Exécutif, en la personne de Joseph-Paul Ibouily-Maganga.

 » Ramener l’ARTF à un fonctionnement plus conventionnel est notre défi. Depuis mon arrivée ici, j’ai méthodiquement observé les aspects organisationnels, les relations avec les opérateurs du ferroviaire, ainsi que la voie ferrée. Après examen de la loi organique et du modèle économique de l’ARTF, une proposition d’organigramme renforçant et spécialisant les services techniques a été soumise au Conseil de régulation « , assure le S.E.

On croit savoir que l’instance suprême de gouvernance interne n’a pas hésité à valider les réformes structurelles préconisées par le Secrétaire Exécutif pour permettre enfin à l’ARTF d’assumer efficacement son rôle de « gendarme du chemin de fer ».

En tête desdites réformes figurent fort justement, la création de deux nouvelles directions jugées indispensables :

La direction de la Régulation économique et la direction des coordinations des antennes établies à l’intérieur du pays. Ces deux directions s’ajoutent à  celles existant traditionnellement.

A savoir : la direction administrative et des ressources humaines, la direction des affaires juridiques et réglementaires, la direction comptable et financière, ainsi que la direction Technique et de l’Exploitation ferroviaire.

Dans un contexte global et socio-économique de fortes attentes gouvernementales à l’égard de l’Autorité de régulation des transports ferroviaires, les missions de Contrôle, Conseil, d’Arbitrage relatives à la gestion des infrastructures du rail assignées à l’institution, requièrent du secrétariat exécutif d’avoir plus que jamais à disposition des hauts cadres de l’administration et des ingénieurs du secteur ferroviaire parmi le personnel.

A ce jour, force est de reconnaître hélas que la direction Technique de l’ARTF souffre d’un déficit réel d’expertise avérée, pour  être à la hauteur des enjeux.

Notamment, lors des rencontres de haut niveau avec la Société d’exploitation du transgabonais, voire l’ensemble des opérateurs économiques du secteur ferroviaire. En l’occurrence Comilog, OMP, CITIC, DAMENG.

A l’évidence, la cohabitation sur le chemin de fer de tous ces opérateurs économiques exploitant le manganèse et l’uranium dans les provinces du Haut-ogooué et du Moyen-Ogooué, voire transportant des biens économiques et des passagers, nécessite de l’ARTF de faire quotidiennement acte de présence utile le long de la voie ferrée, en vue de garantir à tous, un accès et une tarification équitables.

En conséquence, l’avènement d’un nouvel organigramme devrait aller de pair avec des changements en profondeur de paradigmes.

Déjà, il est urgent de mettre « l’homme qu’il faut à la place qu’il faut » au sein de la direction technique qui manque véritablement de leadership indique un responsable syndical pointant vertement  » Un ancien billetteur recalé à la Setrag, nommé par l’ex- young team » contre toute attente et présenté comme un personnage sulfureux.

Autrement dit, d’autant que l’ARTF et la Setrag travaillent en binôme sur le terrain, les défis de sécurité ferroviaires rendus cruciaux par les multiples déraillements observés il y a de cela un an au moins sur la voie ferrée obligent à prendre le taureau par les cornes en privilégiant la main d’œuvre technicienne. Le temps est donc venu de cesser de considérer l’ARTF comme « une chasse gardée » des partisans du moindre effort.

Enfin, à côté de cette crise de l’homme à résoudre par le Secrétariat Exécutif, il y a  à mettre fin à la « politique de deux poids, deux mesures » longtemps de mise sous les précédents secrétaires exécutifs, et en vogue dans l’octroi de rémunérations aux agents de même niveau.

A ce propos, en tout cas, le Rapport provisoire de la Commission de la « Restauration et de la Normalisation » des situations administratives des agents accable les gouvernances antérieures, en même temps qu’il ne veut édifiant quant à la réalité de la situation.

Les anciens « Contrats » pour la plupart viciés étaient établis sur commande de la young-team en l’occurrence, l’étaient essentiellement à la tête du militant. Ce qui explique en grande partie le moral en berne et les frustrations entretenues dans la structure.

Comme quoi, le nouveau Secrétaire Exécutif, en homme d’expérience de la haute administration, rompu à la prospective, à la planification, au montage des projets, au suivi et à l’évaluation des politiques publiques, a tout de même du pain sur la planche.

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