Alors que les populations attendaient des assurances sur l’amélioration du service de l’énergie et de l’eau, l’émission les Grands dossiers de Gabon 1ere, dont le ministre de l’Energie et des Hydrocarbures et ses collaborateurs, SEEG, société du Patrimoine, l’Agence de régulation du secteur eau et de l’énergie électrique, ainsi que le Conseil national de l’eau et de l’énergie étaient invités, les arguments avancés par les uns et les autres, ont démontré que, faute d’investissement, ce service est loin de connaître une amélioration dans les plus brefs délais.
L’eau et l’énergie électrique de manière régulière dans les ménages, ce n’est pas pour demain. C’est en tout cas, ce que l’opinion retient depuis le dimanche 18 février dernier. Invités sur le plateau des Grands dossiers de Gabon 1ere, le ministre de l’Energie et des ressources Hydrocarbures, Jeannot Kalima et ses collaborateurs, malgré les assurances, ont laissé les populations sur leur faim. Elles qui continuent de payer le plus lourd tribut, espéraient trouver satisfaction lors de cette émission.
En somme, les usagers retiennent que faute d’investissement par l’Etat, il y a encore du chemin à faire. Selon le ministre Janniot Kalima, les derniers investissements effectués, c’est-à-dire, la construction des barrages de Kinguele et de Tchimbele, datent de 1953, date de création de la SEEG, jusqu’en 1997, date de la privatisation de ladite entreprise, rien n’a été investi. « La SEEG est créée depuis 1953. Jusqu’à 1997, c’est l’Etat qui avait la main sur cette société. Tout a commencé à mal se passer avec la privatisation en 1997. Et la SEEG, durant le temps de la concession, n’a pas du tout investi », a indiqué le ministre Kalima sur le plateau de télévision.
Une absence d’investissements, à en croire le membre du gouvernement que l’Etat a du mal à rattraper. « C’est tout le problème aujourd’hui, car l’insuffisance de l’investissement a fait que les barrages et les centrales de production d’eau n’ont plus été construits ». Il s’agit, des investissements très coûteux. On parle, selon les chiffres donnés par le membre du gouvernement, de 300 à 350 milliards de Fcfa.
Pourtant, au regard des bénédictions dotées par dame nature au Gabon, les choses devraient être autrement. Avec de fortes hydrographie, hydronymie et pluviométrie, le Gabon dispose à lui seul dans toute l’Afrique selon les données sur le plateau, des plus fortes potentielles de distribution en énergie, estimés, toujours selon les informations données sur le plateau à 11000 mégawatts, avec seulement 2% d’exploitation par jour. Mais un potentiel qui ne peut être utilisé, faute d’absence de nouveaux barrages.
Tout est mis en œuvre pour rattraper ce retard
Face à une impatience des usagers, à avoir de l’eau, le précieux liquide dans les robinets, le ministre Jeannot Kalima reste optimiste. «Le ministère travaille sur la question. Des instructions ont été données par les autorités pour prendre ce dossier comme prioritaire ». Selon le patron de l’Energie et des Hydrocarbures au Gabon, le gouvernement devrait donner quelques détails sur le projet qui règlera le problème de distribution de l’eau dans le Grand Libreville. « Donc que les Gabonais prennent leur mal en patience ».
Quid du projet piepal ?
Lancé en mars 2021 en plein cœur de Libreville, notamment au quartier PK5, dans le troisième arrondissement de Libreville, le projet était censé prendre fin en principe depuis novembre dernier. Mais hélas. Pour un investissement de plus de 40 milliards, le Piepal qui a pour objectif de résoudre de manière pérenne les problèmes d’adduction d’eau dans le Grand Libreville et qui concerne 40 quartiers de la capitale et ses environs, traîne toujours le pas, sans trop connaître pourquoi. Avec les instructions du général président, Oligui Nguema, le chef de l’Etat, il devrait être livré à la fin de ce mois de février, mais rien n’est sûr, si l’on s’en tient aux informations du Coordonnateur du projet, Gervais Nguema Mba sur le plateau.