Après être passés par l’étape de l’humiliation, les éléphants de Côte d’Ivoire, se sont relevés progressivement pour devenir des supers favoris en remportant leur coupe d’Afrique des nations de football face au Nigeria, ce 11 février à Abidjan.
Personne ne pouvait parier pour les éléphants de Côte d’Ivoire avant l’issue de la finale de la CAN 2023. Tellement les hommes du capitaine Max Alain Gradel sont passés par plusieurs étapes. Après l’humiliation subie face au Zalang de la Guinée équatoriale (0-4) devant leur public médusé, leur salut est venu par le Maroc qui a la Zambie pour passer au deuxième tour. Mais entre-temps, le sélectionneur Jean Louis Gasset a été viré pour céder la place à son adjoint Emerse Fae, l’enfant du pays, secondé par son compatriote Guy Demel.
C’était le début du renouveau ivoirien pour cette compétition. Le tocard du premier tour a éliminé le champion en titre: le Sénégal. Une performance qui a classé l’équipe parmi les outsiders. Puis, en quart de finale, les Aigles du Mali sont passés à la trappe (2-1 à l’issue des prolongations) à 10 contre onze . En demi-finale, les éléphants ont logiquement battu les léopards de la RDC qui étaient favoris (1-0).
Seulement, en finale contre une équipe du Nigeria donnée favorite, les ivoiriens qui étaient menés à la première mi-temps, ont eu la force morale d’égaliser, puis de marquer le but de la victoire (2-1).
La Côte d’Ivoire est devenue championne d’Afrique pour la troisième fois après un parcours atypique en phase de groupe. Elle succède le Sénégal de Sadio Mane. Les deux équipes ont un dénominateur commun: leurs coachs sont des nationaux. Et c’est la troisième fois qu’un sélectionneur ivoirien conduit l’équipe en finale de la CAN après, 1992 avec Yéo Martial, 2012 avec François Zahoui et 2024 avec Emerse Fae. Même si en 2012, l’épreuve des tirs aux buts a tourné en faveur de la Zambie, il ne fait plus aucun doute que les nationaux peuvent désormais faire l’affaire.
Les fédérations africaines de football devraient donc faire beaucoup plus confiance aux sélectionneurs nationaux qui ont aussi l’avantage d’être moins exigeants sur le plan Financier que les supposés « magiciens » venus d’ailleurs.
Junior Akoma