Bien que du temps ait été encore accordé aux jeunes, la tenue du dialogue national prévu pour avril prochain se précise. Les lieux sont connus, pour cet évènement devant aboutir à la construction d’une nouvelle République, d’un Gabon nouveau. Pour sa tenue, le gouvernement de la transition table sur 500 à 1000 participants. Tout comme, il estime le budget de 3 à 5 milliards de Fcfa.
Murielle Minkoué Mintsa, ministre de la Réforme de l’Etat et des institutions, a donné le ton hier dans une interview accordée à Radio France internationale. Durant cet entretien, le membre du gouvernement a donné les contours du futur dialogue national, les participants, les chiffres, mais aussi les raisons de la tenue de ses assises.
Pour une rencontre qui doit aboutir à la construction d’une nouvelle République, le gouvernement de la transition a choisi deux sites, dont le Palais des Sports et le stade de l’Amitié d’Angondje dans la commune d’Akanda. Côté participants, les organisateurs misent sur 1000 participants. Bien que devant se tenir le mois d’avril prochain, donc dans moins de deux mois, il y a toujours des équipes sur le terrain, notamment à l’intérieur du pays pour obtenir les contributions des uns et des autres: «Nous avons des équipes qui sont déployées actuellement à l’intérieur du pays pour recueillir aussi bien les contributions des étudiants et des élèves que celles des populations rurales, vulnérables, comme les populations autochtones ou autres.»
Côté budget, le gouvernement mettra sur la table, entre 3 à 5 milliards de francs CFA pour l’organisation de ces assises qui pourront durer un mois. «Toute concertation de cette nature a un coût. Nous allons veiller également à ce qu’il ne soit pas exorbitant parce que nous avons également d’autres priorités, notamment infrastructurelles. Alors, je vous renverrai à la loi de finances dans laquelle est inscrit un certain montant : autour de 3 à 5 milliards de francs CFA. Sachant qu’il s’agit d’une concertation qui va tenir environ sur un mois avec des compatriotes de la diaspora, de l’interpays… C’est un mal nécessaire pour notre pays, donc nous n’allons pas chipoter sur les chiffres. Mais nous allons veiller à ce que ce ne soit pas exorbitant non plus. Parce que nous avons de réels défis pour répondre aux besoins de nos compatriotes», a expliqué le membre du gouvernement.
Pour l’organisation de ces assises, le président de la transition a choisi comme président: l’archevêque de Libreville, Monseigneur Jean Patrick Iba Iba. Il y aura également des commissions et des sous commissions. « Les sous-commissions remonteraient l’information à la Commission. Chacune des commissions établira son rapport et le bureau du dialogue présentera le rapport définitif du dialogue avec les actes qui vont l’accompagner. C’est ce document final que le président des assises, donc l’archevêque Monseigneur Iba-Ba, présentera aux autorités de la transition.»
Un dialogue pas comme les autres
Le Gabon ayant déjà tenu ce genre d’assises, pour le membre du gouvernement, il ne s’agit pas de faire une comparaison, « du moins ces 3,4 dernières années, de concertations de forme, pour entériner les actes en vue d’asseoir les ambitions de quelques-uns avec les autres ».
« Vraiment la démarche n’est pas du tout la même. Et l’esprit et l’ambition que nous avons pour notre pays. À mon sens, le comparer serait déplacé. C’est déplacé de comparer le dialogue national à venir, à ce qui s’est fait antérieurement, après 1991. Nous avons constaté qu’à chaque fois c’était pour permettre à quelques compatriotes de s’asseoir, d’affirmer leurs positions », a précisé Murielle Minkoué Mintsa
Pour l’heure et bien que la collecte continue, 27.000 contributions ont déjà été enregistrées.