Plus de deux ans après la fermeture de l’entreprise, le personnel de Corail Équipements et constructions réclame son paiement de solde de tout compte. Face au silence de la direction de l’entreprise et de la Task force sur la dette intérieure, les agents observent depuis deux semaines déjà un piquet de grève, au siège de l’entreprise, situé au Boulevard Omar Bongo.
Corail construction, auparavant Soco BTP, a fermé ses portes aux dires des agents, à cause des impayés de factures de l’Etat gabonais, pour des travaux de constructions d’infrastructures dans le pays.
Aux dires des représentants de l’entreprise, une convention entre l’entreprise et l’Etat gabonais avait été établie pour le paiement de solde de tout compte des agents, à partir de la créance de l’Etat vis-à-vis de l’entreprise de construction. Un paiement qui devait intervenir après audit de la Task force sur la dette intérieure. Selon les résultats de cet audit, il ressort que l’Etat devrait débourser plus de 4 milliards à l’entreprise de construction.
Toute chose ayant permis d’effectuer le calcul de solde de tout compte du personnel de l’entreprise. Depuis deux ans, chaque employé de Corail constructions connaît la somme qu’il doit percevoir. Sauf que, jusqu’à ce jour, sur les 147 agents que compte l’entreprise, aucun agent n’a touché un kopeck.
Du côté de l’entreprise, son directeur général, Mehdi Amel, est depuis plusieurs mois hors du pays. Ce qui fait que ni le personnel encore moins la presse n’ont aucun interlocuteur pour répondre à leurs préoccupations.
Parmi les points de ce protocole, outre le règlement de solde de tout compte qui devait avoir lieu en janvier dernier 2021, il y avait également, la libération du site habité par le personnel depuis plusieurs mois. « Nous n’avons pas été payés, c’est la raison de notre présence ici. Le patron est porté disparu. Le gouvernement qui a pris l’engagement de veiller sur ce dossier, n’a rien fait ».
. Même auprès de la Task force, qui au départ ouvrait ses portes aux agents, selon le personnel, cette dernière ne prend plus la peine de signer un simple accusé de réception d’un courrier du personnel de Corail Construction.
Une situation à l’origine du mouvement d’humeur des agents, depuis deux semaines déjà. Pour le personnel, cette situation a des conséquences sur leur quotidien. Certains ont perdu la vie, d’autres ont été chassés de leurs maisons de location avec femmes et enfants. Ne sachant plus à quel saint se vouer, ils appellent le Comité pour la transition et la restauration des institutions à la rescousse.