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Patrick Eyogo Edzang, « il est évident aujourd’hui que le sigle PDG ne passe plus dans l’opinion »

Ayant claqué la porte du Parti démocratique gabonais, la formation politique qui a été déchu du pouvoir par l’armée le 30 aout dernier, et où, il occupait les fonctions de secrétaire général adjoint 5, chargé des relations avec partis partenaires, Patrick Eyogo Edzang s’est ouvert dans une interview exclusive accordée au journal Nku’u Le Messager. Dans cet entretien, l’ex député et ancien membre du gouvernement décrit ce qu’était devenu le PDG durant les 18 mois qu’il a passé au siège de Louis. Pour lui, le PDG était déjà en train de prendre de l’eau au moment où, il embarquait avec armes et bagages dans le navire de l’ex parti unique.

Entre le PDG et Patrick Eyogo Edzang, le divorce est prononcé. En décembre dernier, alors qu’il occupait toujours les fonctions de secrétaire général 5, chargé des relations avec les partis partenaires, il avait présenté sa lettre de démission à cette formation politique déchu du pouvoir le 30 aout dernier. S’il disait démissionné sans tambours, ni trompette, l’ex ministre de l’Énergie d’Ali Bongo, s’est ouvert dans une interview exclusive dans le journal Nku’u Le Messager.

Le PDG, un navire qui prenait déjà de l’eau

Ayant adhéré à cette formation politique à la suite de la fusion entre le PDG et l’ex parti, Démocratie Nouvelle, Patrick Eyogo Edzang assure, sans langue de bois, que l’ex parti au pouvoir prenait déjà de l’eau. « Contrairement à ce que vous dites, nous avons embarqué dans ce navire au moment où il prenait déjà de l’eau, pensant naïvement, faut-il l’avouer, qu’il y avait que quelques brèches à colmater ».

Pour l’ex député de la commune de Bitam, cette situation ayant conduit le PDG dans le marasme, a été occasionnée, « lorsque les commandes du parti, ont été confiées à une bande de mafieux sans scrupules et sans morale, lesquels, ont usé de leur proximité avec le Distingué camarade, pour faire du parti, ce qu’ils voulaient et n’importe quoi, au point d’arriver à la situation que nous connaissons aujourd’hui. Et ce n’est guère pas un hasard, si certains sont en prison ou alors assignés en résidence surveillée ».

Fusion PDG-DN, Eyogo Edzang, comme un cheveu dans une soupe ?

S’il avait bien pris part à toutes les cérémonies liées à la fusion-absorption de DN dans le PDG, notamment au Radisson-Blu entre autres, Patrick Eyogo Edzang assure que c’est à la télévision qu’il a appris cette opération. « Vous parlez de négociations, je dois vous avouer qu’il n’y a jamais eu rien de tel, c’est en regardant la télévision que tant numéro 2 du parti que j’ai été informé de cette fusion-absorption ».

Selon lui, « il a suffi d’une rencontre entre Ali Bongo et Ndémezo’Obiang, alors Premier secrétaire de DN, pour que cette fusion soit actée ».

Les réformes du PDG, la raison de départ d’Eyogo Edzang

Alors que le PDG, par la voix de son secrétaire général par intérim Luc Oyoubi avait pris actes du coup d’Etat réalisé par le CTRI et avait souligné se mettre à la disposition des militaires, pour Eyogo Edzang, au lendemain de cette prise de position, « on s’attendait à ce que le parti fasse un analysé minutieux et rigoureuse de la situation politique du pays, en interrogeant son passé, en lisant son présent et envisageant son avenir ». Ça n’a pas été fait, tout chose ayant irrité le natif de Bitam. « Jusqu’à ce jour, il n’en est rien. On s’est contenté d’un formalisme stérile qui ne permet pas d’avoir une bonne visibilité, des orientations à prendre pour éviter un naufrage collectif ».

Dans l’opinion, le sigle PDG ne passe plus

Pour que le parti prenne un autre envol, Patrick Eyogo Edzang avait souhaité que la direction du parti se pose un certain nombre de questions pour sa réforme, à l’exemple de la dénomination du parti, car, a-t-il fait savoir, « il est évident que le sigle PDG ne passe plus dans l’opinion ». Tout comme le statut du Distingué camarade, victime d’un accident vasculaire cérébral, il y a quatre ans, dont PEE, avait souhaité qu’il prenne sa retraite. Car a-t-il souligné, face à cette situation sanitaire « d’autres en ont profité pour agir frauduleusement en son nom » Ce qui a créé de graves dysfonctionnements au niveau de l’appareil du parti, et même de l’Etat ».

Des réformes que celui qui occupe l’intérim de la direction du parti, Luc Oyoubi, « n’ose prendre », a souligné PEE.

 

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