Reconnaissant avoir trouvé une situation financière peu reluisante, le ministre des Comptes publics, Charle M’ba vise un objectif, l’assainissement des finances, qui passe par la réduction des dépenses, à l’exemple des loyers payés par l’Etat pour loger ses fonctionnaires entre autres.
Nommé ministre des Comptes publics dans le gouvernement de la transition, Charles M’ba dit avoir retrouvé une situation financière peu reluisante. « Les choses ne sont pas meilleures pour ce qui concerne les comptes publics où l’unité de la caisse de l’État a explosé, où on a créé des nébuleuses financières, etc. », a déclaré l’ancien ministre délégué aux finances, sous Omar Bongo.
« La dette a explosé et atteint 57 % du PIB sans que rien n’ait été concrètement fait sur le terrain », s’est-il offusqué lors d’un entretien il y a quelques jours sur Radio France Internationale.
Parmi les projets non réalisés, mais qui ont provoqué une situation financière au rouge, le membre du gouvernement a cité, l’absence des hôpitaux, des routes et des écoles entre autres. « Ce n’est pas une situation particulièrement saine », a souligné Charles M’ba. Assurant que l’objectif des autorités de la transition est « d’assainir les finances publiques, de réorganiser une bonne préparation budgétaire et surtout une meilleure exécution du budget ».
Patron des finances au Gabon, Charles M’ba reconnaît que l’Etat dépense trop d’argent, « il est inadmissible que l’État paye entre 25 et 30 milliards de francs de loyer pour loger des fonctionnaires et leur permettre de travailler ».
S’agissant des rapports avec le Fonds Monétaire, notamment le programme triennal signé il y a 2 ans, Charles M’ba a souligné que « sur les sept objectifs poursuivis, un seul était à peu près atteint : réduire la demande de financement extérieure ». « Ce programme qui était mal parti, nous avons décidé de le laisser mourir et d’engager de nouvelles discussions avec le Fonds ».