Auteur d’un reportage sur le parcours de l’ancienne présidente de la Cour Conditionnelle, Marie Madeleine Mborantsuo, le site d’informations en ligne Dépêche 241 a été suspendu par l’Haute autorité de la communication. Le régulateur des médias au Gabon, a estimé le contenu du reportage non-conforme à la déontologie et aux valeurs d’unité nationale et de cohésion sociale.
Pourtant habituée aux communiqués télévisés, la Haute autorité de la communication, la suspension du site d’informations en ligne Dépêche 241 est passée sous silence, au grand étonnement des lecteurs du jeune média et de sa direction, dont une lettre de notification a été remise, il y a quelques jours, après l’audition du patron du média, Pharel Boukika. Selon la lettre remise à la rédaction le 05 octobre dernier, le média, est interdit de diffusion, « jusqu’à la régularisation de sa situation juridique et administrative ».
Mais pour la rédaction, le régulateur des médias au Gabon a simplement profité d’une « argutie grossière » pour suspendre le média, la vraie raison, pense la rédaction, fait suite au reportage sur l’ancienne présidente de la Cour Conditionnelle, dont le patron du média avait été convoqué et entendu. Selon la Hac, le contenu du reportage, « est une incitation à la haine, qui porte atteinte à l’unité nationale et à la cohésion sociale ».
Régulation du média.
Jeune média, selon la direction contactée par notre rédaction, un processus de régulation du média a été lancé il y a quelque temps. La raison de la Hac, est « une argutie grossière, pense le directeur du média, qui assure avoir déjà une fiche circuit, un agrément du ministère de la Communication, une autorisation du procureur de la République et un document attestant le paiement de ses charges fiscales. Mieux, le dossier du média pour autorisation de paraître est pendant au secrétariat de la HAC.
Pour la direction de dépêche 241 « faire un procès sur l’illégalité du média ne peut donc valablement et légalement prospérer à l’épreuve de l’analyse » Le patron du média y voit « un vice de forme, une intimidation et des insinuations malveillantes ». Pour Pharel Boukika, c’est un « acharnement curieux qui porte à croire que la Hac est bien décidée à faire fermer notre organe de presse pour faire plaisir, semble-t-il, à une main noire qui sans doute agirait en coulisse ».
Il faut dire que cette suspension de Dépêche 241 intervient quelques jours après la garde à vue des journalistes de GabonMédiatime.