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Magistrature| De la nécessité d’un conseil supérieur de la transition !

Pour une meilleure harmonisation de la transition en matière judiciaire, un Conseil supérieur de la magistrature s’impose, afin que les hommes liges de l’appareil judiciaire du pouvoir déchu qui ont montré leurs limites, soient remplacés par des hommes et des femmes en toges au logiciel adapté à la transition actuelle.

En juillet dernier, un mois avant la tenue des élections générales du 26 août 2023, un Conseil supérieur de la magistrature s’est tenu sous la présidence d’Ali Bongo Ondimba, le président déchu. A l’issue de ce conclave, plusieurs nominations et affectations des magistrats ont eu lieu.  Candidat à sa propre succession, il n’est pas exclu que l’ancien président ait profité de cette occasion pour nommer ses hommes de confiance dans les postes  stratégiques de la chaîne judiciaire, surtout dans un contexte politique où la frontière entre l’exécutif et le judiciaire est infime, voire inexistante.

Alors que le pays amorce des grands changements institutionnels, dans le cadre de la restauration des institutions prônée par le nouveau pouvoir incarnée par les forces de défense et de sécurité, avec à sa tête le général de brigade, Brice Clotaire Oligui Nguema, la justice qui est un pilier important de la vie d’une nation, ne doit être en reste. Bien au contraire. Car, une justice équitable rassure sur le plan aussi bien national qu’international.

Mais au regard de l’état de la justice, du moins, décrié par les usagers et le syndicat national des magistrats du Gabon, sous le régime déchu, une restructuration du secteur s’impose. D’où la nécessité pour l’actuel pouvoir de changer les têtes aussi bien les procureurs et les juges du siège.

Les récents scandales enregistrés ces derniers temps, avec les fortes sommes d’argent retrouvées dans les domiciles privés des anciens hauts responsables de l’état, la maltraitance des travailleurs dénoncée par les ouvriers de la zone économique spéciale de Nkok, entre autres, démontrent un certain laxisme dans l’application des lois y relatives.

Autant de raisons qui nécessitent un profond changement si les objectifs de la transition veulent être atteints.

 

 

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