Nous constatons, pour le regretter, que le CTRI veut plaire à tout le monde, qu’il est en quête du consensus qui relève du domaine politique avec en toile de fond le partage des postes et autres. Il faut contenter tout le monde, notamment les hommes politiques.
Les militaires dans ce consensus n’auront que leurs yeux pour pleurer. Nous avons en souvenance le nombre de rencontres consensuelles que le Gabon a connues et organisées depuis l’avènement de la démocratie avec la conférence nationale de 1990 et qui n’ont abouti à rien de concret sur le plan collectif, sinon à la satisfaction des intérêts personnels. Le CTRI devrait savoir que de la même manière que la commission tue l’action, c’est aussi de cette façon que le consensus tue aussi l’action et rend impossibles les objectifs salutaires et communautaires visés et attendus par les gabonais.
Les militaires, en prenant le pays sans le concours des hommes politiques savaient parfaitement la direction à suivre et pour l’objectif. Entre le consensus et restaurer les institutions, quelle est véritablement la préoccupation des militaires, qui en temps normal invitent souvent les civils seulement à participer à la mise en place de l’œuvre, sans fixer où dicter les règles du jeu.Toute chose qui retarde énormément le processus de restauration. Les militaires invitent les civils à la réflexion et ce n’est pas à l’invité de demander pourquoi avoir invité telle autre personne et pourquoi elle est assise à telle place ?
A ce qu’il semble, les militaires ont pris le pays pour le restructurer et pour mettre la norme à la disposition de la République et du plus grand nombre.
La perfection n’étant pas de ce monde, les politiciens une fois élus auront la l’attitude d’apporter des modifications. De toutes les façons ce qui sortira de là sera une grande avancée susceptible d’être corrigée une fois le vrai parlement mis en place. Au lieu de discuter les postes, les partis politiques et leurs leaders doivent déjà préparer le terrain pour gagner les prochaines batailles électorales pour être les maîtres du jeu. Mais avec ces partis sans militants, très peu iront au front.
Clair Nna de Feuk Sole