Au pouvoir le 30 août dernier à la faveur d’un coup d’Etat, le président de la Transition, chef de l’Etat, se rend ce mardi 19 septembre en Guinée Équatoriale, pour une visite d’amitié et de travail. Une visite, faut-il le rappeler, qui vise également à baisser les tensions nées ces dernières semaines entre le Gabon et le pays d’Obiang Nguema.
Selon des sources, cette visite devait avoir lieu discrètement bien avant la prestation de serment du Général de Brigade, Brice Clotaire Oligui Nguema, en tant que président de la Transition, Chef de l’Etat. Mais pour des raisons de sécurité, celle-ci avait été avortée. Dans le cadre de cette visite discrète, l’actuel président de la Transition devait être accompagné de son père originaire du nord du Gabon frontalier à la Guinée Équatoriale, soupçonné d’avoir ses entrées au palais présidentiel de Malabo.
Cette fois, c’est de manière officielle que le président de la Transition se rend chez Obiang Nguema, ce mardi 19 septembre, selon une note d’information de l’ambassade de la Guinée Equatoriale au Gabon, relayée dans la presse locale.
Il s’agit du premier voyage à l’étranger du chef de l’Etat gabonais. Cette visite vise un objectif : celui d’asseoir son pouvoir sur le plan international et au niveau des pays de la sous-région.
Cette rencontre avec le président de la Guinée Equatorial Teodore Obiang Nguema, a lieu, alors que les deux pays connaissent actuellement des petites tensions, avec notamment les arrestations de Mike Jocktane et Térence Gnembou Moutsona, deux « émissaires », dit-on, de l’ancien candidat consensuel de l’opposition, Albert Ondo Ossa. Les deux acteurs politiques avaient été arrêtés à la frontière de la Guinée Equatoriale, alors qu’ils tentaient de s’y rendre pour rencontrer, selon certaines sources, les autorités de ce pays. L’objectif de cette rencontre avait un lien avec l’élection présidentielle annulée par les militaires dès leur prise de pouvoir, le 30 août dernier.
Cette rencontre entre les deux chefs de l’Etat a donc pour but, entre autres, de baisser ces tensions.
