Jusque-là silencieux, plus de 24 heures après le coup d’Etat perpétré par l’armée, le Pr Albert Ondo Ossa a donné son avis sur ce sujet sur les antennes de la télévision TV5Monde. Affirmant avoir gagné les élections, pour le candidat consensuel qui appelle au retour au processus électoral, souligne que le coup d’Etat de l’armée, est une révolution de palais.
Albert Ondo Ossa n’a pas mis les gants pour dire tout le mal qu’il pense du coup d’Etat perpétré par l’armée. Selon le candidat consensuel, il s’agit d’une révolution de palais. L’opposant commente, que le général Oligui Nguema est un coussin d’Ali Bongo, qui a été mis avant pour protéger les intérêts des Bongo.
Pour l’opposant, qui affirme avoir gagné l’élection présidentielle et qui appelle au retour au processus électoral par le recomptage des voix du scrutin présidentiel, c’est Pascaline Bongo Ondimba qui serait derrière ce coup d’Etat.
Lors de son entretien à TV5monde, le Pr Albert Ondo Ossa appelle l’armée au retour institutionnel, en sa qualité de démocrate, « je ne peux saluer le coup d’Etat. Pour l’opposant, la question sur la légitimité de diriger le pays, ne se pose pas. « Il faut aller au contact des urnes et donner les véritables résultats. Là, on saura qui est légitime. »
Toujours dans le cadre de cet entretien qui continue de faire débat, pour l’opposant, « le coup d’Etat était prévisible, je savais depuis plus d’un an déjà3 ».« Je suis allé à Paris. J’ai vu le Quai d’Orsay. L’Élysée le sait. J’ai prévenu et c’est ce qui est passé. […] La France savait qu’il allait y avoir un coup d’État. », a-t-il souligné.
A la question de savoir s’il se rapprochera du nouvel homme fort du pays, la réponse d’Albert Ondo Ossa, « ce n’est pas à moi d’aller vers lui. C’est lui qui doit venir vers moi et je sais qu’il va le faire ».
S’il dit ne pas avoir peur et prêt à mourir, pour le Pr Ondo Ossa, sa campagne pour la présidentielle était basée sur le départ des Bongo du pouvoir, après 60 ans de règne. « Jamais une armée au monde n’a pu faire face à une population qui est décidée. La population est la seule force qui démet les militaires et ça s’est vu dans plusieurs pays. Moi, j’attends. « » J’ai dit que j’étais prêt à mourir s’ils veulent me tuer. Mais ils ne tueront pas la révolution qui est en train de se préparer. Le Gabon vaincra et les militaires seront mis de côté et le clan Bongo sortira hors d’état de nuire », a-t-il indiqué.