Hors service depuis belle lurette, l’aéroport de Bitam, dans la province de Woleu Ntem, au lieu de connaitre un rétablissement, a plutôt fait de la place pour la construction d’un marché. Sans le consentement du conseil municipal de la commune. Selon des sources, Jules Mbélé, le maire de la commune, Jessye Ella Ekogha et François Epouta auraient eux-mêmes pris l’initiative de bâtir ce marché, au grand étonnement de la population.
C’est le sujet qui est au centre des discussions entre les habitants de la ville de Bitam dans la province du Woleu Ntem, ces trois derniers mois. La construction d’un marché, en plein cœur de l’aéroport. Il s’agit d’une batisse érigée contre les principes aéroportuaires, bien que cet aéroport soit hors service.
Selon des sources, ce marché dont les travaux ont débuté depuis trois mois déjà, est construit sans l’aval du conseil municipal de la commune de Bitam. Mais fait curieux, indiquent nos sources, c’est plutôt Jules Mbelé Asseko, le président
du Conseil municipal de la ville, Jessie Ella Nkogha, et François Epoutah qui auraient eux-mêmes pris l’initiative de construire ce bâtiment. Ce, au grand étonnement des populations qui n’a que ses yeux pour observer.
A Bitam , il est fait état d’un acte « méprisant les lois et les procédures établies, et les responsables se montrent indifférents aux conséquences potentielles pour cette infrastructure aéroportuaire », assène un cadre de la ville, qui semble être parfaitement au fait du dossier.
« Il aurait été plus intéressant pour les Gabonais et les Bitamois en particulier, de réhabiliter cet aéroport qui est l’un des premiers dans notre cher pays et qui faisait autrefois la fierté de la ville. Mais ces personnalités ont décidément des projets beaucoup plus sombres pour Bitam », continue notre interlocuteur.
Pour cet habitant de la ville de Bitam, il s’agit « des décisions unilatérales qui démontrent un manque flagrant de respect envers la population de Bitam ».
« Les populations de Bitam condamnent fermement ces agissements, qui, non seulement compromettent le fonctionnement de l’aéroport, mais portent également atteinte aux intérêts de la population locale ».
A côté de cette affaire qui fait débat à Bitam, il y a celle liée au bâtiment appartenant à l’aéroport, qui sert désormais de restaurant et de salle de fêtes et de réunions exclusivement pour le Parti démocratique gabonais. Selon notre interlocuteur qui a requis l’anonymat, ce restaurant est géré par un proche de Francois Epoutah, patron du protocole d’Etat.
En plus de la destruction de ce marché, « nous demandons au conseil municipal de faire tout son possible pour rétablir l’ordre légal et s’assurer que de telles actions ne se reproduisent plus à l’avenir. Que le conseil municipal s’engage toujours à préserver les intérêts de la population de Bitam et à veiller au respect des principes démocratiques », souhaitent les habitants de la ville des trois frontières.
Lesquels, appellent à la « vigilance et au rétablissement de l’ordre et le respect des normes établies ».