La nouvelle commune d’Akanda est reconnue pour ses litiges fonciers. Ce dossier brûlant semble difficile à résoudre, non seulement par les autorités municipales que par le gouvernement, à travers le ministère de l’Habitat, dont les responsables semblent être mouillés jusqu’au cou. Résultats de ce comportement, les paisibles citoyens sont dépouillés de leur terre par des faussaires, qui n’hésitent pas à brandir des faux documents pour arriver à leurs fins.
Que se passe-t-il dans la commune ‘’chic’’ d’Akanda ? Ce n’est un secret pour personne que dans cette commune les conflits fonciers sont réguliers. Pas un jour ne passe sans qu’un citoyen ne soit dépossédé de sa terre. Une patate chaude aux mains des autorités municipales. Surtout que dans ces litiges fonciers réguliers, les autorités du ministère de l’Habitat, tout comme ceux de l’Agence nationale de l’urbanisme, des travaux topographiques et du cadastre (ANUTTC), ne sont pas neutres. Selon nos sources, Ils seraient « plongés jusqu’au cou dans ces conflits fonciers, à défaut d’être à l’origine de cette situation », s’indigne un riverain, visiblement dépassé par la situation.
Au quartier Bakota, dans le deuxième arrondissement de ladite commune, plusieurs victimes sont à déplorer. Des faussaires, des sujets camerounais pour la plupart, ont décidé de faire main basse sur les biens des citoyens gabonais. Leur mode de fonctionnement : tout faire pour obtenir des faux documents et débuter les travaux sur un terrain, qui semble être abandonné à leurs yeux. Une fois le véritable propriétaire sur les lieux pour constater les travaux qui se font sur son bien, un faux document est présenté et ces derniers n’ont que leurs yeux pour pleurer. Un propriétaire vit actuellement les frais de ce banditisme d’une autre époque. Ceux qui tentent de s’opposer sont immédiatement conduits au commissariat d’Akanda, où ces indélicats auraient tissé des ramifications avec quelques responsables auxquels ils promettent en échange des parcelles de terrain. « Il y a bientôt un an que j’ai porté plainte contre ces individus au tribunal. Mais, depuis lors, le dossier n’a jamais avancé. Ils auraient des complices tapis dans les instances judiciaires. Mon souhait est qu’on démantèle ce réseau », a indiqué Agnès, une mère de famille habitant la zone dite « chez les Bakotas ».
Leurs complices, selon nos sources seraient tapis également au ministère de l’Habitat, de l’ANUTTC, dans quelques instances judiciaires : tribunal, DGR, B2.
Il y a quelques années, ce même réseau aurait fait main basse sur le site qui fut réservé par le ministère des Mines pour la construction d’une usine derrière le stade d’Angondjé. « Ce site a, préalablement, été morcelé et vendu à des particuliers qui y vivent paisiblement. En plus de la vente de cette parcelle, ces individus ont également déplacé les installations de l’usine. Un bien qui a pourtant coûté une fortune à l’Etat, mais qui a été détruit pour enrichir des tierces personnes », explique un habitant de la commune, au fait de la situation.
Nous y reviendrons